Dans sa volonté d’accroître les revenus des populations en zone rurale, booster la croissance économique et lutter contre la désertification dans les régions septentrionale et orientale du Cameroun, le président de la République Paul Biya a alloué en 2017 un fonds spécial pour la production et la distribution gratuite des plants d’anacardier et d’acacia senegal.
Dans le cadre de ce précieux projet conduit par l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) dirigé par le Dr Noé Woïn, la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI) Dr Madeleine Tchuinté a, au cours d’une visite de travail à Ngaoundéré du 15 au 18 juillet 2019, procédé au lancement solennel de la 2è campagne de distribution de 1 500 000 de plants d’anacardier (soit 15 000 ha de terre) et 700 000 d’acacia senegal (soit 7 000 ha de terre) aux populations.
«Pour éradiquer la pauvreté qui sévit dans les régions du Grand-Nord et de l’Est, le chef de l’État a voulu leur doter d’une culture de rente qui, à côté du coton, leur rapporte d’importants revenus chaque année. L’anacardier s’avère être une culture du futur. Nous avons voulu innover. Et le chef de l’État a instruit, en nous donnant les moyens, la production et la distribution des plants d’anacardier ainsi que l’acacia senegal. Notre mission est de fournir gratuitement les plants d’anacardiers à tous les paysans du Nord, de l’Extrême-Nord, de l’Adamaoua et de l’Est qui sont des zones agroécologiques adaptées à ces cultures», a déclaré Madeleine Tchuinté au cours de la solennité qui connu la présence des autorités administratives , municipales, politiques, traditionnelles, des élites et forces vives ainsi que des seigneurs de la terre.
Une manne agricole est destinée aux organisations paysannes, aux entreprises agricoles et même aux simples particuliers.
«Il faut ainsi que dans deux ou trois ans, que les populations puissent produire quelque chose qui améliore leurs conditions de vie. Il ne sert à rien de toujours rêver alors qu’on a sous nos plats la fortune. Au demeurant, nous souhaitons que cette opération soit une réussite pour le Grand-Nord», a martelé la MINRESI accompagnée de la secrétaire générale.
Le bon exemple commençant par soi, Madeleine Tchuinté a procédé à la mise en terre d’un plant d’anacardier (Anacardium occidentale, du nom scientifique) à l’esplanade du Centre de régional de recherche agricole de Wakwa (Ngaoundéré).
Avec démonstration à l’appui, les populations ont été bien édifiées par un chercheur de l’IRAD sur l’itinéraire technique cultural, la protection des plantes (par des haies), l’entretien des parcelles, l’approvisionnement en eau, etc.
«En effet, l’anacarde et l’acacia Senegal qui retiennent notre attention ce jour sont, à n’en point douter, des cultures porteuses pour le Cameroun sur les plans agricole, économique, environnemental et social avec des produits phares que sont la noix de cajou et la gomme arabique très prisées à l’international», a-t-elle rappelé.
La 1ère campagne agricole de 2018 a donné lieu a à une distribution gratuite de plus de 1 000 000 de plants d’anacardier (soit plus de 10 000 ha de terre). C’est une opération qui est échelonnée sur 5 ans d’affilée.
Pour mémoire, l’anacardier produit la noix de cajou portée vers l’exportation et la pomme de cajou consommée localement et utilisée pour la fabrication de jus, de la confiture, de l’alcool et des produits pharmaceutiques.
L’acacia Senegal produit la gomme arabique, un exsudat de sève descendante solidifié comestible, libéré naturellement ou à la suite d’une incision sur le tronc et au pied d'arbres de la famille des acacias. La gomme arabique est tout aussi prisée dans les domaines industriels tels que la cosmétique, la pharmacie, l’électronique, etc.
20/08/22 à 08h30 GMT