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Littérature engagée : "Fils de prélat'' de l'écrivain Camerounais, Armand Claude Abanda, admis au programme scolaire du Congo



  • Et de deux ! Après le Gabon, il y a six ans, ‘’Fils de prélat’’ d’Armand Claude Abanda, titulaire de la chaire Unesco d’Afrique centrale ACCÈS-TIC et Représentant-résident de l’Institut africain d’informatique (IAI) du Cameroun/Centre d’excellence technologique Paul Biya, fait son entrée dans le programme scolaire de la République du Congo.

    L’ouvrage sélectionné, parmi tant d’autres, par l’Institut national de recherche et d’action pédagogiques (INRAP) que dirige Augustin Nombo sera ainsi enseigné en classe de seconde littéraire des lycées et collèges du pays de Dénis Sassou Nguesso, à compter de l’année scolaire 2024-2025.

    «C’est une commission dans laquelle le DG de l’INRAP ne siège pas. Elle est pluridisciplinaire, composée de libraires, de partenaires sociaux, d’inspecteurs itinérants de l’INRAP et du ministère de la culture du Congo. C’est cette commission qui préside au choix de l’œuvre d’un auteur donné», fait bien, dans un média congolais, de préciser Augustin Nombo, le caractère impartial du choix manifesté à l’endroit du roman de l’écrivain camerounais déjà disponible dans nombre de librairies congolaises.

    Joint au téléphone, l’écrivain Camerounais, une fois encore auréolé, exprime son entière satisfaction : «En tant qu’auteur de Fils de prélat, je suis ému par ce choix du Congo. J’étais déjà si bien satisfait que cette œuvre soit dans le programme scolaire au Gabon. Et je suis davantage en joie parce que lorsque j’écrivais ce roman, j’étais en classe de terminale. Étant pur produit du système éducatif du Cameroun, je pense que tout l’honneur revient au Cameroun et à son système éducatif. Je crois qu’une œuvre camerounaise dans les programmes scolaires gabonais et congolais est la preuve de la diversification des cultures capables de s’exporter d’un pays à l’autre. Ainsi, Fils de prélat s’avère comme une œuvre ambassadrice de la culture camerounaise à travers le monde».

    Après ce choix accepté visiblement de tous, le DG de l’INRAP a invité à Brazzaville M. Abanda, pour une série de conférences afin de présenter aux uns et aux autres les valeurs humaines cardinales que ce livre charrie dans la société actuelle. Grande campagne de partage d’expérience avec le système éducatif congolais que le président exécutif du Forum des universités et des grandes écoles professionnelles en Afrique centrale (FUGEPAC) entame en grandes pompes au lycée Chaminade, ce 7 octobre dans la capitale congolaise.

    Il est à relever que pour la pertinence et l’actualité des sujets traités, le roman à succès de l’écrivain a été traduit en langue italienne depuis 2023. Un livre qui s’est démarqué ces dernières années par plusieurs distinctions, entre autres : le Prix africain d'excellence du 1er Forum international du livre gabonais (FILIGA) pour l'éducation à Libreville en 2022 et le Grand prix du Salon international de l’industrie du livre (SIILY) de l’ami du livre en 2023.

    Pour mémoire, en 1986, le jeune Abanda, élève au Collège Xavier Vogt à Yaoundé (Cameroun), aborde, dans un style simpliste mais captivant, le thème très tabou de la paternité des ministres du culte hypocrites, phénomène tout aussi réel et récurrent dans la société camerounaise et en Italie, objet de nombreuses controverses. À travers cet ouvrage de 251 pages, l’écrivain met en exergue les problématiques de la délinquance juvénile conséquence immédiate du chômage ainsi que des enfants nés hors mariage et qui grandissent dans l’absence totale de la chaleur et l’éducation paternelles.

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