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Existe-t-il pour les pays en développement francophones, une stratégie pour une sortie des négociations ?



  • Les pays africains francophones, pour l’essentiel signataires du protocole de Kyoto, se comptent parmi les groupes déclarés marginalisés dans les négociations en cours. Membres du groupe des 77 avec la Chine comme chef de fil, la question est de savoir dans quelle mesure la spécificité de leurs préoccupations est prise en compte dans les débats ? Certains experts africains francophones doutent de la pertinence, dans ces conditions, de leur participation à ces assises. Existe t-il aujourd’hui un chemin devant permettre une plus grande écoute en vue d’une meilleure prise en compte des considérations de ces pays dans la plate forme sur les questions climatiques ? Une série d’enquêtes et des études effectuées auprès des groupes concernés et d’autres experts permettent de mettre en évidence les points ci-après.

    La nécessité d’une démarche de politique commune : Une des faiblesses actuelles de ces pays réside dans leur participation fragmentée aux négociations. La création d’un groupe africain avec une politique harmonisée et redynamisée relèverait donc d’une priorité absolue. Une pléthore d’intérêts se retrouve certes dans cette zone, ils ne devraient au demeurant, constituer une source de divergence ou de clivage dans les démarches entamées en vue des négociations. Elles devaient pousser à la recherche d’une harmonisation des priorités et des positions visant la formulation unique de requêtes permettant à chacun de retrouver un peu de soi. Un tel scénario laisse entrevoir la présentation d’une feuille de route commune qui intègrerait à la fois, peut être, les questions liées à la désertification et aux ressources en eau, d’un intérêt stratégique pour la région orientale et ouest subsaharienne ; les questions liées à la gestion et à la préservation des richesses forestières, prioritaires pour la région centrale et équatoriale ; les questions de transfert de technologies pour le sud et le nord et enfin les questions de réchauffement et d’élévation du niveau de la mer pour les Etats insulaires.

    L’intégration des questions liées au développement : Il y va également de l’urgence d’intégrer au cœur des discussions, les questions essentielles du développement de l’Afrique, qui allient aux impératifs sociaux, les priorités économique, environnementale, culturelle, et de gouvernance. Ainsi les stratégies de lutte contre la pauvreté, le développement de l’agriculture, les besoins de formation et d’information, l’aménagement et la gestion urbaine, la sécurité des ressources en eau et en énergie et la dotation en infrastructures restent-elles de portée considérable.

    Le renforcement des compétences et des capacités : Le renforcement des capacités des administrations ainsi que la diffusion des compétences à l’intérieur des sociétés notamment en faveur des collectivités à la base est également de rigueur. Ce point semble plus épineux en considération du fait que la langue de travail principalement utilisée lors des négociations et celle de la plupart des documents de référence à la CNUCC est l’anglais. Cette exigence de renforcement devra donc, également passer par la mise en œuvre de mécanismes permettant de résoudre ces barrières d’ordre linguistique.

    Par ailleurs,

    La consolidation de la coopération régionale et la mobilisation plus accrue des acteurs politiques, économiques et sociaux : par le renforcement de la coopération entre pays du sud et l’implication dans les débats des grandes des institutions panafricaines avec leurs organes spécialisés dans le financement du développement sur le continent semble de mise.

    La coopération internationale : grâce à l’approvisionnement effectif des fonds financiers de Kyoto, l’amélioration de leurs mécanismes et dispositifs de décaissement, l’assouplissement des conditions d’accès et le respect des engagements des pays du Nord en vue de soutenir ceux du Sud relativement à l’adaptation, et

    La prise en compte par les pays africains eux mêmes des échéanciers au plan international , comptent parmi les directives évoquées en vue d’un meilleur succès. Adéyêmi Akpéné FREITAS , JVE-TOGO, Jeune reporter Médiaterre.

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