Les délibérations de la 7e session du Comité de révision de la mise en oeuvre (CRIC) de la Convention sur la désertification se sont clôturées à 18 heures à Istanbul par l'approbation du rapport du CRIC, devant être soumis à la prochaine Conférence des Parties.
Le rapport, qui contient plus de cent recommendations, fait état des discussions sur les programmes de travail des institutions et organes subsidiaires de la Convention, les aspects méthodologiques relatifs au développement des rapports nationaux, et sur le processus de révision de la mise en oeuvre de la Stratégie de la Convention (le Plan décennal), ainsi qu'un nombre de recommendations générales.
Certaines Parties ont noté lors de la finalisation du rapport leur insatisfaction quant à l'apparent manque de consensus sur la plupart des recommendations, notant que le rapport contient plutôt un ensemble de vues divergentes, avec des contradictions évidentes. A titre d'exemple, plusieurs pays ont noté leur inquiétude quant au paragraphe 18, qui souligne l'opinion de certaines Parties selon laquelle "il ne faudrait pas accorder autant d'attention aux zones non arides dnas le processus de la Convention".
Parmi les recommendations générales, une suggestion est faite notamment par les pays en développement, de lancer un échange de vue intergouvernemental de haut niveau sur la façcon d'envisager la réalisation de l'objectif stratégie 4 de la Stratégie (sur la mobilisation des ressources) avant la CdP9. En matière de financement, certaines Parties ont exprimé des inquiétudes face à la performance du Mécanisme Mondial, aussi bien que face au manque de ressources pour la coordination et la facilitation régionale et le développement des rapports nationaux selon le nouveau format. A ce titre, le Groupe du G77 et de la Chine a noté son intention de travailler d'ici la CdP 9 à la soumission d'une nouvelle proposition sur l'architecture financière de la Convention, y compris la création d'un nouveau Fonds pour la CLD.
Les Parties ont également souligné l'importance des travaux du Comité sur la Science et la Technologie, en ce qui concerne le développement d'indicateurs de suivi et de performance. Cependant, certaines Parties ont exprimé une préférence pour la création d'un nouvel organe scientifique indépendant, ressemblant au Groupe Inter-Étatique sur le Climat (GIEC).
Les discussions sur le programme de travail du Secrétariat et du Mécanisme mondial ont révélé des divergences persistentes quant à la performance des deux organes, leur avantage comparatif, et leurs modes de coopération. Cette discussion, qui sera appuyée par l'évaluation du Mécanisme mondial par le Corps Commun d'Inspection, sera une partie importante des débats de la CdP9.
En ce qui concerne l'établissement des rapports, les Parties se sont accordées sur les principes applicables, et de nombreuses recommendations ont été faites concernant les indicateurs et le cycle de développement des rapports. En premier lieu, les Parties ont recommandé d'abandonner l'alternance entre l'Afrique et les autres régions afin que tous les pays soumettent leurs rapports en même temps. De même, les Parties ont fait des recommendations sur le développement des capacités permettant d'effectuer un suivi de la dégradation des terres, ainsi que sur le soutien financier et technique à apporter au développement des rapports nationaux.
Les pays, ainsi que les organisations de la société civile, ont noté leur désir de voir leurs commentaires et leurs apports écrits mieux reflétés dans le rapport de la session et le Secrétariat s'est engagé à produire un document d'information colligeant toutes les soumissions reçues sur les Plans de travail et autres éléments du CRIC, pour considération par la prochaine Conférence des Parties.
Les débats se sont terminés par l'approbation du rapport et par une expression de gratitude pour le gouvernement de Turquie.
Le document officiel devrait être rendu disponible dans toutes les langues d'ici peu sur le site de la Convention.
06/05/24 à 12h32 GMT