Le rapport du directeur général sur la Conférence mondiale de l'UNESCO sur l'éducation au service du développement durable et la Déclaration de Bonn ont pour but de présenter les éléments de la conférence ainsi que montrer les résultats de la conférence qui ont été ancrés dans la Déclaration de Bonn.
La Conférence mondiale de l’UNESCO sur l’éducation au service du développement durable « S’engager dans la seconde moitié de la Décennie des Nations Unies » a rassemblé 900 participants (53 % d’hommes et 47 % de femmes) venus de 147 pays. Cent vingt-trois États membres de l’UNESCO (dont trois Membres associés) y étaient officiellement représentés. Les buts de la conférence étaient :
(a) de mettre en évidence la contribution essentielle de l’Éducation pour le développement durable (EDD) à l’éducation dans son ensemble et à la réalisation d’une éducation de qualité (« Pourquoi l’EDD est-elle pertinente ? »). Effectivement, l’EDD, qui est applicable à toutes les formes, tous les niveaux et tous les contextes éducatifs, est une approche de l’enseignement et de l’apprentissage fondée sur les idéaux et les principes de durabilité. Parce qu’elle aborde de manière holistique des questions aussi essentielles que les droits de l’homme, la lutte contre la pauvreté, les modes de subsistance durables, le changement climatique, l’égalité entre les sexes, la responsabilité sociale des entreprises et la protection des cultures autochtones, l’EDD offre une approche globale pour un enseignement et un apprentissage de qualité. En s’attelant aux problèmes de la mondialisation, l’EDD est appelée à façonner les buts et les contenus de l’éducation dans son ensemble et s’affirme clairement comme l’éducation de l’avenir ;
(b) de promouvoir les échanges internationaux sur l’EDD (« Que pouvons-nous apprendre les uns des autres ? »). Tous les programmes en faveur du développement durable, y compris l’EDD, doivent prendre en compte les trois domaines de la durabilité - environnement, société et économie -, et intégrer la culture comme dimension sous-jacente. Parce qu’elle s’intéresse aux contextes locaux de la durabilité, l’EDD revêt des formes très diverses de par le monde. La mise en commun des bonnes pratiques et des différentes expériences et points de vue est essentielle pour recenser les principaux besoins et pour concevoir des approches viables de l’EDD ;
(c) de dresser un premier bilan de la mise en oeuvre de la DEDD (« Qu’avons-nous réalisé à ce jour, quels enseignements en avons-nous tirés ? »). Les résultats empiriques ainsi que les rapports mondiaux et régionaux issus du premier exercice de suivi et d’évaluation mené à bien par l’UNESCO ont alimenté les débats sur la mise en oeuvre de la Décennie. Les progrès enregistrés ont été présentés et salués - les obstacles rencontrés, de même que les enseignements tirés, étant eux aussi examinés ;
(d) d’élaborer des stratégies pour la suite (« Quels sont nos prochains objectifs ? »). Il est important que l’analyse de la mise en oeuvre à ce jour et l’identification des défis et des possibilités qui se sont posés ou qui émergent conduisent à l’élaboration de stratégies nouvelles, de façon à poursuivre la mise en oeuvre de la Décennie dans sa seconde moitié. Ces stratégies peuvent consister, entre autres, à poursuivre l’intégration de l’EDD dans les politiques, plans et programmes éducatifs, à mobiliser davantage de ressources en faveur de l’EDD, à constituer des partenariats efficaces (et plus particulièrement une coopération Nord-Sud et Sud-Sud), et à associer de nouvelles parties prenantes qui, jusqu’alors, n’avaient pas participé à la Décennie. Dans ce contexte, les questions émergentes en matière de développement durable et les réponses éducatives qui leur ont été apportées ont été examinées.
[CMUEDDBONN09]
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06/05/24 à 12h32 GMT