Sous la thématique de " La gestion de l'environnement dans les grands centres urbains. Est-il possible de développer des villes plus vertes ? À quel prix ? L'éducation relative à l'environnement peut-elle être un moteur social pour y parvenir", une trentaine de participants de huit pays ont échangé et débattu au cours de la première journée.
En guise d'introduction, le film Espèces d'Espèces, une odyssée fabuleuse aux origines de l'homme, réalisé par Denis van Waerebeke a été présenté. (Science et vie 2008).
" Le film est l'illustration parfaite de l'effet papillon; il démontre bien que tout est interconnecté et nous nous devons se poser la question : qui sommes-nous dans la nature, une espèce parmi des millions d'êtres vivants dans la nature... quel est notre lien avec l'eau, la terre, ... " Oumarou Bakodji, Cameroun
La discussion s'est poursuivie sur la problématique de l'environnement urbain. Tous ont pu constater que les textes, les lois et les informations existent. Des efforts sont faits dans les pays mais la mise en œuvre se concrétise plus difficilement, elle prend la forme d'initiatives soient locales, sporadiques ou dans le cadre de projets avec l'appui d'organisations internationales et d'organisations non gouvernementales.
Tous reconnaissent le conflit entre " nous " les humains et la nature :
" Nous avons perdu le contact avec la nature, nos jeunes en milieu urbain au Québec ne comprennent pas, c'est notre rôle de bien faire comprendre comment fonctionne l'écosystème pour le protéger. Se réconcilier avec la nature demande un cheminement tout au long de la vie." Robert Litzler, OI Planèt'ERE, Canada
" Nous avons les mêmes problèmes ici au sud dans nos villes. Nous sommes dans la nature mais nous ne comprenons pas l'importance et l'inter connectivité avec la nature. " Mme Altiné Traoré Ndao, CEFE, Sénégal.
Quelques initiatives urbaines ont été partagées:
Le Burkina Faso a un parc urbain qui loge un musée de l'environnement au milieu du parc : animaux sauvages, exotiques, naturalisés, ainsi qu'un jardin botanique. Il fait l'objet de visites des élèves, des associations, des autorités... " L'animation est adaptée et les enseignants doivent avoir accès à l'information, être en mesure d'expliquer le pourquoi afin de bien comprendre l'importance de la valorisation des déchets, etc. " Isabelle Burkina Faso
Les participants du Mali ont souligné l'importance de " Partir de l'existant, par exemple, les projets qui ont existé tel que le PFIE (programme formation information à l'environnement) au Sahel. Il faut aller plus loin que le reboisement, cibler les jeunes car il est difficile de changer les adultes. Pour ce faire, ONG AGIR a développé des modules (eau, santé, arbre et pollution) qui sont enseignés à la maison de l'environnement aux élèves de 10-11 ans dans l'espoir que les jeunes soient les relais et que les parents changent de comportements. "
Mme Aminata Maiga Keita qui dirige la délégation malienne souligne l'importance d'avoir l'appui des donateurs pour le travail de la société civile en complément aux efforts du gouvernement; il y a un besoin éminent que les autorités s'approprient la démarche.
Les participants ont souligné l'importance de revenir et d'être à l'écoute des savoirs et des savoirs faire traditionnels.
" Nous parlons beaucoup mais nous agissons peu. " Il est temps d'agir tant individuellement que collectivement. Deux mots reviennent le plus souvent : la responsabilisation et la solidarité. Pour vivre une écocitoyenneté engagée, il nous faut mettre en application ses deux mots dans nos gestes quotidiens.
Monique Trudel pour IEPF / Médiaterre
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12/12/24 à 10h17 GMT