Ronan Dantec, sénateur français de Loire-Antlantique explique comment réaliser les objectifs de Cités et gouvernement locaux. Les enjeux sont d'anticiper la raréfaction des énergies fossiles, permettre l'accès de tous les citoyens à une énergie meilleur marché et respecter les engagements de réduction des émissions de gas à effet de serre.
Les réponses sont les suivantes :
- Consolider les stratégies globales adossées à des objectifs quantitatifs
- Reforcer une " capacité à faire " : mutualisation, transfert de connaissance et de technologie
- Relocalisation économique (consommation à faible contenu carbone)
Ainsi, la ville à basse consommation énergétique et faibles émissions de CO2 c'est la ville durable.
Dans ce cadre là, la première question est celle de la planification du cadre urbain. Il faut avoir une vision stratégique du développement urbain et lutter contre l'étalement urbain. La décentralisation est devenue une question stratégique importante. Il faut donc renforcer les processus démocratiques territoriaux et la coopération nord/sud sur la planification urbaine.
Ils ont réussi à obtenir à Cancun que le préambule du texte reconnaisse le rôle des villes et des gouvernements locaux dans la lutte contre le changement climatique. Cet amendement a été porté dans la négociation par le Sénégal et le groupe Afrique.
La question de la coopération nord/sud sur la planification urbaine doit encore être développée en améliorant l'efficacité énergétique de la ville (logement, réseaux, etc.), en mettant en place un système de formation approprié, prendre en compte la dimension culturelle, stimuler les effets d'entraînement des réalisations exemplaires et prioriser l'électrification des villes moyennes comme espaces d'expérimentation de nouvelles prospections.
Les intervenants soulèvent la question du rôle du système bancaire dans l'économie verte, qui devra être soulevée à Rio.
Il faut également définir la place du service public et renforcer la puissance publique, levier de l'action durable.
Les servcies publics sont des facteurs de cohésion sociale et d'équilibre territorial. Il convient également, selon les intervenants, de prioriser les systèmes mixtes (publics/privés) et de développer l'expertise publique sur la gestion délégués notamment l'accès aux données nécessaire à l'évaluation et aux choix stratégiques doit être considéré comme un bien public. D'autre part, des mécanismes internationaux prioritaires d'accompagnement et de surveillance des gestions déléguées doivent être mis en place.
Il y a également un enjeu majeur d'animation du territoire, pour mobiliser les populations et acteurs locaux. Il faut trouver des mécanismes d'association de la population adaptés à chaque tradition culturelle. Se pose alors la question du coût et du financement de l'animation.
Il existe une grande difficulté à financer l'action et à prioriser les financements. Pour évaluer le financement, il faut prévoir un retour sur investissement, mais également viser des opportunités de financements internationaux comme le mécanisme de développement propre (MDP) ou encore le Fond vert. Aujourd'hui il y a une méthodologie MDP publiée en matière locale.
Pour les villes du nord, il faut identifer de nouvelles sources de financement et redéfinir les modèles économiques. Une piste serait le financement par les revenus des crédits d'émissions carbones ETS 2013.
[FFPR2012]
Pour en savoir plus (305 hits)
ETS 2013 (412 hits)
06/05/24 à 12h32 GMT