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Une plus rigoureuse application de la loi est nécessaire pour mettre fin à la criminalité liée aux espèces sauvages



  • Par Charlene Porter

     L'amélioration de la coopération dans le domaine de l'application de la loi pour protéger les espèces en voie de disparition est à l'ordre du jour d'une prochaine réunion internationale.

    La 16e réunion de la Conférence des parties de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) se tiendra à Bangkok du 3 au 14 mars. Cette rencontre marque le 40e anniversaire de la Convention, adoptée en réponse aux conclusions que les vies d'espèces exotiques sont en voie d'être sacrifiées dans un marché complètement dérégulé.

    Une étude réalisée avant l'adoption de l'accord en 1973 a montré que 99 millions de poissons vivants avaient été importés aux États-Unis en un an.

    Le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC) est en train de rassembler des organismes d'application de la loi de nombreux pays pour discuter de la nécessité d'un système global de coordination d'application et d'idées sur la façon dont il pourrait être organisé.

    " Le commerce illégal de la faune sauvage est en hausse, transnational, et de mieux en mieux organisé, a déclaré John Scanlon, le secrétaire général de la CITES, dans un communiqué de presse annonçant la prochaine discussion du consortium sur la criminalité liée aux espèces sauvages. Notre réponse collective doit être proportionnelle à la nature du risque, tant au niveau politique qu'au niveau opérationnel. "

    Selon le communiqué de presse, la réunion permettra aux forces d'application de la loi de différents États et régions de partager leurs expériences dans la lutte contre cette activité criminelle et d'identifier les mesures supplémentaires pouvant être prises.

    Les débats souligneront également l'importance d'engagements politiques à haut niveau pour lutter contre cette forme épouvantable d'activité illégale, dans laquelle des animaux tels que les éléphants et les rhinocéros sont tués et mutilés, tandis que les braconniers extraient les parties du corps ayant une valeur sur le marché.

    Les défenses en ivoire des éléphants ont longtemps été prisées pour leur utilisation dans des objets décoratifs. Dans certaines cultures, la corne de rhinocéros a la réputation de promouvoir la bonne santé ou la virilité, malgré l'absence de preuves médicales. Dans certaines régions, les braconniers ciblent des plantes rares ayant des propriétés très recherchées et une valeur sur le marché.

    L'ICCWC, un partenariat formé pour faire avancer cette question spécifique, signale que le commerce illégal des espèces sauvages est un problème mondial croissant et une activité poursuivie par des organisations criminelles transnationales.

    " Les mesures prises contre les crimes liés aux espèces sauvages ont souvent été mal structurées, mal coordonnées et exécutées de manière sporadique ou à court terme ", selon une déclaration de l'ICCWC. Le secrétariat de la CITES, l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, Interpol, la Banque mondiale et l'Organisation mondiale des douanes sont partenaires de l'ICCWC.

    Le département d'État américain travaille avec ces organismes pour lutter contre le commerce illégal des espèces sauvages par dialogue diplomatique, diplomatie publique, formation et partenariats. Les États-Unis et l'ICCWC travaillent à l'établissement d'un système mondial de réseaux régionaux de protection de la faune (WENs). L'Asie du sud-est, l'Asie du sud et l'Amérique centrale ont déjà conclu des partenariats régionaux de cette nature. Les États-Unis sont engagés dans l'effort visant à soutenir la création de nouveaux WENs en Afrique centrale, dans la Corne de l'Afrique, et en Asie centrale et occidentale.

    Les organismes d'application de la loi pour la protection de la faune au niveau national peuvent se heurter à toute une gamme de problèmes en essayant de remplir leur mission, signale l'ICCWC. Une autorité légale insuffisante, l'équipement, la formation et les ressources représentent des problèmes typiques. Dans certains pays, ces organismes tentent de fonctionner au sein de systèmes politiques et judiciaires ne possédant pas une compréhension complète de la gravité du problème. Pour être pleinement efficace, dit l'ICCWC, ces organismes nécessitent les meilleurs outils dans le domaine de l'application de la loi %u2013 de la science médico-légale, des méthodes d'enquête et de communication sophistiquées, sans oublier un équipement sophistiqué, que souvent ils n'ont pas.

    Une réussite existe dans ce domaine. Opération Cobra est une enquête d'application de la loi multinationale menée de janvier à début février 2013. La police, les douanes et des agents de la faune sauvage des pays suivants : Afrique du Sud, Botswana, Cambodge, Cameroun, Chine, États-Unis, Gabon, Inde, Indonésie, Kenya, Laos, Malaisie, Mozambique, Népal, Ouganda, République du Congo, République démocratique du Congo de Singapour, Tanzanie, Thaïlande, Vietnam et Zambie, ont tous contribué à l'opération, entraînant de nombreuses arrestations et la confiscation d'une horde de produits liés à la faune sauvage.

    La prochaine conférence de la CITES réunira des représentants de 177 nations qui sont signataires du traité. La CITES réglemente le commerce international de près de à 35 000 espèces de plantes et d'animaux.


    Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.  
    Site Internet : http://iipdigital.usembassy.gov/iipdigital-fr/index.html

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