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Les pays de l'Arctique se mobilisent en prévision de déversements de pétrole et des changements environnementaux



  • Le secrétaire d'État John Kerry se joindra à ses homologues de sept autres pays le 15 mai pour discuter de la gestion de l'Arctique qu'ils assument conjointement, de son environnement fragile et de sa biodiversité unique.

    Les membres du Conseil de l'Arctique s'apprêtent à signer un accord sur les mesures à prendre en cas de déversements d'hydrocarbures dans la région ainsi qu'à passer en revue la première évaluation de la biodiversité arctique qui ait jamais été faite.

    Seul forum diplomatique axé exclusivement sur l'ensemble de la région, le Conseil de l'Arctique a pour mission d'assurer le suivi de l'environnement, des changements climatiques, de la biodiversité, des questions marines et d'autres sujets encore.

    En route vers la réunion du Conseil qui aura lieu à Kiruna, la ville suédoise la plus septentrionale, M. Kerry fera une escale à Stockholm pour rencontrer le premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt et le ministre des affaires étrangères Carl Bildt avec lesquels il discutera du Conseil, de la Syrie, de l'Iran, de l'Afghanistan et d'autres dossiers d'importance mondiale.

    Les membres du Conseil vont signer l'accord sur la préparation et l'intervention en cas de pollution marine par les hydrocarbures dans l'Arctique, qui définit les axes de coopération et de responsabilité en cas de déversement de pétrole. L'accord précise les procédures de communication et d'accès pour qu'un cadre d'intervention soit mis en place avant la survenue d'un tel événement.

    M. Gustav Lind, haut représentant de l'Arctique pour la Suède qui préside le Conseil, a expliqué que l'accord répondait aux questions concrètes que se posent les intervenants en cas d'urgence : " qui doit parler à qui, ce qu'il faut apporter, comment entrer sur le territoire d'une autre partie ", par exemple. En réglant ce type de questions en amont d'une urgence, a ajouté M. Lind, l'accord vise à favoriser une coopération plus efficace entre les États et les organismes qui s'efforcent d'atténuer les effets d'une situation d'urgence présentant un danger pour l'environnement.

    M. Lind a tenu ces propos au cours d'une conférence de presse en ligne qui a eu lieu le 6 mai.

    La toute première évaluation de la biodiversité de l'Arctique %u2013 englobant la vie sur tous les territoires autour du pôle Nord - sera également présentée au Conseil lors de la réunion du mai 15. Ce document, que M. Lind a qualifié de " réalisation remarquable " à laquelle 200 scientifiques ont participé, dresse le bilan de la biodiversité arctique. Il décrit également les changements environnementaux qui se manifestent ainsi que " la manière de soutenir et de conserver des écosystèmes en bonne santé et la biodiversité ", indispensables à l'homme.

    Les membres du Conseil de l'Arctique regroupent le Canada, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, l'Islande, la Norvège, la Russie et la Suède. Environ 4 millions de personnes de ces huit pays peuplent le cercle polaire arctique. Environ 500.000 d'entre elles sont des peuples autochtones, dotés du statut de " membres permanents " du Conseil de l'Arctique. Six groupes de peuples autochtones jouissent de ce statut, et donc des " droits de consultation approfondie " qu'il confère.

    En outre, M. Lind a indiqué que le Conseil se pencherait sur un autre rapport consultatif, consacré celui-là à la résilience des écosystèmes de l'Arctique. Les scientifiques ont clairement établi que l'élévation des températures étaient déjà en train de changer l'environnement de l'Arctique, et cette étude tente de décrire les effets de ces changements sur les diverses formes de vie.

    La gestion de l'environnement de l'Arctique est importante, mais le développement économique l'est aussi, a dit M. Lind. Le développement économique qui se produit d'une manière équilibrée sera un autre sujet de discussion à l'ordre du jour du Conseil, et la responsabilité sociale des entreprises envers l'environnement fera l'objet d'une attention particulière. Les entités commerciales présentes dans la région doivent " assumer une responsabilité encore plus grande ".

    La Suède occupe la présidence tournante du Conseil depuis deux ans, et le Canada prendra la relève à la fin de cette session du conseil.

    Le Conseil a été créé par un accord conclu en 1996 entre les États pour promouvoir la coopération entre les pays concernés et les peuples autochtones.

    Par ailleurs, la Maison-Blanche a publié une Stratégie nationale pour la région de l'Arctique le 10 mai, qui traite de diverses priorités pour la région. Un communiqué de la Maison-Blanche indique qu'un processus a été lancé pour recueillir des informations auprès de toute une gamme de parties intéressées afin de déterminer la meilleure façon de mettre en oeuvre cette stratégie.


    Source : "IIP Digital" Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://iipdigital.usembassy.gov/iipdigital-fr/index.html
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