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ONU : Le Protoxyde d'azote, un polluant peu pris en compte mais pourtant nocif présente des risques pour le climat et l'ozone



  • Les émissions de protoxyde d'azote, un gaz dangereux souvent négligé, pourrait doubler d'ici à 2050 et potentiellement  compromettre les progrès réalisés pour rétablir la couche d'ozone et exacerber le changement climatique.

    Un nouveau rapport du programme des Nations unies pour l'environnement, intitulé " Baisser le N2O pour protéger le climat et la couche d'ozone ", avertit que le protoxyde d'azote est désormais l'émission appauvrissant le plus la couche d'ozone et le troisième gaz à émission de serre le plus puissant lancé dans l'atmosphère.

    Bien que des quantités infimes de N2O existent de façon naturelle dans l'atmosphère, les activités humaines ont augmenté sa concentration depuis la révolution industrielle.  

    Le rapport du PNUE, produit en collaboration avec des scientifiques et des experts provenant de 35 organisations, ont souligné qu'avec de la détermination et de l'engagement il était possible  de faire baisser les émissions de protoxyde d'azote.

    La réduction des émissions de N2O a des bénéfices majeurs car les émissions sont connectées à des secteurs économiques divers allant de l'agriculture, l'industrie chimique, la production électrique à la gestion des déchets, le transport et le secteur de la pêche.

    La réduction des émissions  peut apporter des avantages au niveau de la production agricole et animale, la réduction de la pauvreté, l'amélioration de la santé humaine et la réduction de la dégradation environnementale.

    Une étude récente mentionnée dans le rapport indique qu'une amélioration générale dans l'efficacité de l'utilisation de l'azote de 20 pour cent couterait 12 milliards de dollars par an, mais permettrait  d'économiser 23 milliards de dollars par an au niveau des coûts des fertilisants uniquement.

    Les bénéfices additionnels sur l'environnement, le climat et l'homme sont estimés à 160 milliards de dollars par an.

    " Nous avons besoin de l'aide de tous pour combattre les augmentations sérieuses et importantes des niveaux de N2O dans l'atmosphère " a déclaré  le Secrétaire général adjoint des Nations Unies  et le Directeur exécutif du PNUE Achim Steiner.

    " Le PNUE travaille sur plusieurs fronts pour appuyer les efforts internationaux dans le cadre de la convention des NU sur le climat allant de la mobilisation des énergies renouvelables et de l'énergie efficace aux projets d'adaptation dans plusieurs régions du monde. "

    " En plus, le PNUE travaille dans une variété de projets volontaires allant de l'accélération de la transition politique vers une économie verte,  inclusive et efficace en ressources vers les programmes de la Coalition pour le climat et l'air pur pour réduire les émissions des polluants climatiques tels que les hydrofluorocarbures (HFCs),  le méthane et le charbon noir " a  déclaré M.Steiner.

    " Bien que moins prévalent dans l'atmosphère que le CO2 en terme de masse, le N2O- communément dénommé gaz hilarant- est de loin quelque chose de plaisant en ce qui concerne ses dommages sur le climat et la couche d'ozone en raison de son impact important sur le réchauffement climatique mondial  lié à ses propriétés radiatives et sa longue durée de vie dans l'atmosphère qui est en moyenne de 120 ans. Une action sur ces émissions offrent une nouvelle occasion de maintenir  le monde  en dessous d'une hausse de la  température de 2 degrés C " a-t-il ajouté

    La plupart des dommages sur la couche d'ozone ont jusqu'à présent été dus aux Chlorofluorocarbones et autre produits chimiques halogénés (contenant du chlore et du brome)

    Cependant, ces produits chimiques, contrairement au N2O sont maintenant largement contrôlés par le protocole de Montréal un traité international élaboré pour protéger la couche d'ozone.

    L'agriculture est de loin la plus grande source d'émissions de N2O causée par l'être humain  et représente 2/3 de ces émissions. Cependant, les autres sources importantes de N2O incluent la combustion de carburant industriel et fossile, les opérations de combustion  et les eaux usées.

    Le rapport présente des mesures spécifiques et faisables qui peuvent être prises dans chaque domaine.

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