Salustiano Albert vit depuis plus de trente ans dans les Palaos, un
archipel de plus de 500 îles situé dans l'océan Pacifique occidental.
Une partie de la maison familiale - où se côtoient trois générations -
était régulièrement inondée par les marées. Depuis quelques années
toutefois, c'est l'ensemble de la maison qui est inondée. La famille
survit en vendant des gâteaux collants cuits à la vapeur et faits à base
de taro et de noix de coco. Elle a par ailleurs puisé dans ses
économies limitées pour réparer les dommages causés par les inondations.
Se réinstaller ailleurs n'est pas une option. " C'est ma maison ", dit
fermement M. Albert. " Nous nous battons. et nous tenons le coup. "
Comme de nombreux autres États micronésiens, les Palaos sont extrêmement
vulnérables à l'augmentation du niveau des océans et aux ondes de
tempêtes. Plusieurs îles de l'archipel se trouvent en effet à moins d'un
mètre au-dessus du niveau de la mer. Dans d'autres pays de faible
altitude, comme le Bangladesh, les habitants se sont faits à l'idée de
quitter leur foyer, mais, dans cette région du Pacifique, l'idée de "
relocalisation planifiée " rencontre une forte opposition.
Les Palaos ont obtenu leur indépendance des États-Unis en 1994 et signé
un Accord de libre association qui demeurera en vigueur jusqu'en 2044.
En vertu de cet accord, les États-Unis fournissent une aide financière
substantielle aux Palaos et leurs ressortissants peuvent se rendre aux
États-Unis et y travailler relativement facilement. Presque tous les
habitants des Palaos ont un parent qui vit aux États-Unis, mais personne
ne parle d'aller y vivre de manière permanente...
Source : IRIN
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12/12/24 à 10h17 GMT