Sous le thème général de la "Cohérence, coordination et coopération dans le cadre du financement du développement durable et du programme de développement pour l'après-2015", le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) a ouvert le 14 avril 2014 au Siège des Nations Unies, ses 9e et 10e sessions de la Réunion spéciale de haut niveau avec les organismes issus des accords de Bretton Woods - Banque mondiale (BM) et Fonds monétaire international (FMI) -, de même que l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Cette réunion a permis d'échanger sur la " situation et perspectives de l'économie mondiale". Selon les estimations, le Produit Intérieur Brut mondial devrait atteindre 3,6% d'ici la fin de l'année 2014 et 3,9% en 2015. " Si les économies avancées donnent l'impulsion, c'est plutôt dans les pays émergents que la croissance est plus notable " a affirmé Thomas Helbling, Chef de la division des études économiques internationales du FMI.
Cependant, cette croissance est insuffisante pour réduire les inégalités entre les pays développés et les pays en voie de développement. Plusieurs défis restent à relever, surtout en matière d'emplois. Pour le Président de l'ECOSOC, Martin Sajdik (Autriche), " le taux de chômage a atteint 27% en Grèce et en Espagne ".
Cette situation s'explique par les risques macro-économiques liés aux catastrophes naturelles et aux conflits qui ont des conséquences négatives sur les économies, a expliqué Kristalina Georgieva, Commissaire européenne chargée de la Coopération internationale, de l'aide humanitaire et de la réaction aux crises. Les inondations en Thaïlande ont entraîné une diminution de 2,5% de la production mondiale, et la guerre en Syrie un déchirement du tissu social et une diminution des investissements et des emplois.
Pour Jan Elliasson, Vice - Secrétaire général de l'ONU, le multilatéralisme est la solution pour relever les différents défis du développement. Il s'agit de créer des conditions propices pour mobiliser des financements à la fois publics et privés, mais aussi mettre en place des stratégies pour renforcer la coopération entre Etats membres et le système des Nations Unies.
Au cours de la journée, les Coprésidents du Comité intergouvernemental d'experts sur le financement du développement durable (Pertti Majanen et Mansur Muhtar) et l'Envoyé spécial du Président du Groupe de la Banque mondiale pour les objectifs du Millénaire pour le développement et le développement financier (Mahmoud Mohieldin) ont fait des présentations sur "La mobilisation de ressources financières et leur utilisation effective au service du développement durable".
S'agissant du 3e thème, "Le partenariat mondial pour le développement durable dans le cadre du programme de développement pour l'après-2015", George Wilfred Talbot, Cofacilitateur des préparations de la troisième conférence internationale sur le financement du développement, et Serge Tomasi, Directeur adjoint de la Direction de la coopération pour le développement de l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) sont intervenus.
La Réunion spéciale de haut niveau poursuivra ses travaux le 15 avril 2014 et se penchera sous la forme d'un dialogue multipartite, sur la voie à suivre.
Emilienne Lionelle NGO-SAMNICK
Spécialiste de programmes
Chargée des problématiques de développement durable
OIF / IFDD
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06/05/24 à 12h32 GMT