Une journée scientifique sur « L’analyse de l’eau» aura lieu le 27 novembre à Paris. Elle est organisée par l’Association Scientifique Européenne pour l’Eau et la Santé (ASEES).
Les méthodes d’analyse se sont énormément perfectionnées au cours des dernières décennies. On en arrive à pouvoir identifier des substances dans l’eau à des concentrations extrêmement faibles. Ces avancées technologiques nous permettent maintenant de détecter la présence de molécules plus ou moins nocives dont on soupçonnait la présence.
La détection de ces divers composés à des teneurs très basses dans l’eau ne résout pas la problématique de leur nocivité vis-à-vis l’Homme. La dangerosité des différents produits mesurés ne se vérifie que par des études toxicologiques. Le fait de les mesurer, même à des teneurs très basses, ne nous renseigne pas sur les effets sur la santé humaine.
Quant aux analyses, la multiplicité des substances et les contraintes technico-économiques commandent souvent d’utiliser des méthodes de routine, souvent moins pointues, avec une fréquence qui tienne compte de la variabilité des concentrations. Les nombreux résultats obtenus sont alors traités, classés, stockés et doivent pouvoir être consultés facilement.
Afin d’aller plus loin sur ces sujets et sur d’autres, l’ASEES propose cette journée scientifique. C’est pour cette raison que le sous-thème de la manifestation porte sur les « Réflexions sur les suites à donner ».
Le programme des conférences est le suivant :
-Introduction.
-Risques et bonnes pratiques dans le domaine des analyses ultra-traces : l’expérience des eaux embouteillées.
-Analyses de routine, analyses en continu et/ou analyses pointues. Système hydrominéral d’Avène. Bilan de 5 années de suivi physico-chimique.
-L’analyse de l’eau. Le point de vue du chimiste.
-Chimie et biologie au service de la qualité de l’eau.
-Intérêt respectif de différentes méthodes de détection de Legionella pneumophila sérogroupe 1.
-Couplage échantillonneur passif et LC-Qtof pour une meilleure évaluation de la qualité des eaux.
-Utilisation de l’ATP-métrie pour gérer la qualité microbiologique des réseaux d’eau sanitaire des établissements de santé en temps réel.
-Identification bactérienne par MALDI-TOF : application aux bactéries isolées dans les réseaux d’eau.
-Application de la métabolomique couplée à la spectrométire de masse à ultra-haute résolution pour le screening de plusieurs centaines de pesticides et de résidus de médicaments dans un même échantillon d’eau.
-Etude des corrélations entre les différents éléments chimiques analysés dans les eaux souterraines de la région d’Alger.
-L’amélioration continue d’un laboratoire d’analyses pour répondre à l’évolution de la réglementation.
Pour les organisateurs, l’intérêt de ce colloque est de soulever des réflexions sur l’adéquation entre les progrès techniques tous azimuts des analyses et le risque sanitaire effectif de ces éventuels produits dans l’eau.
L’ASEES est une association à but non lucratif qui a pour vocation la diffusion des connaissances scientifiques en matière d’hydrologie, d’environnement et de santé. Elle réunit, deux fois par an dans ses colloques, des experts et des acteurs du monde de l’eau en Europe : universités, traiteurs d’eau, laboratoires d’analyses, Ministères, ARES, Agences de l’Eau, ANSES, équipes de recherche publiques ou privées,… Elle publie, deux fois par an, le Journal européen d’hydrologie (European journal of water quality).
Pour en savoir plus (624 hits)
06/05/24 à 12h32 GMT