1,8 milliard de jeunes. C’est le chiffre donné par Mme Barbara Mckinney Sow, Représentante du Fonds des Nations pour la Population (UNFPA), lors de la présentation du Rapport sur l’état de la population mondiale en 2014 à Yaoundé (Cameroun), le 28 novembre 2014.

Selon les scénarios plausibles, selon l’institution onusienne spécialisée, le nombre de cette catégorie de la population mondiale va continuer d’augmenter avant de parvenir, d’ici quelques années, à un plafond.

Au regard de cette courbe ascendante de la population mondiale jeune, il faut s’attendre à une augmentation de la «demande de services d’éducation et de santé», selon les experts de l’UNFPA.

C’est une jeunesse qui est en proie à bien de difficultés : la sous-scolarisation, le chômage ou le sous-emploi, l’accès difficile aux technologies de l’information et de la communication (Tic), l’exclusion dans le cercle des décisions, l’accès réduit à la contraception, des mariages forcés ou précoces pour les filles de moins de 18 ans, le non respect de la parité et des droits des jeunes.

Ainsi, dénombre-t-on près de 60% de jeunes qui ne sont pas scolarisés, ne travaillent pas ou n’ont pas d’emploi régulier dans les pays en développement.

Pire, plus de 500 millions de ces jeunes vivent avec moins de 2 dollars (soit 1000 francs Cfa) par jour.

Au Cameroun, les jeunes dont l’âge varie entre 10 et 24 ans représentent 34%, 25% d’adolescents ont déjà eu une grossesse et 19 000 femmes vivent au Cameroun avec une fistule obstétricale.

Au demeurant, l’UNFPA soutient que le dividende démographique passe essentiellement par une jeunesse saine, instruite, formée pour des emplois non précaires, accessible au processus décisionnels et aux Tic…