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Cinquante ans de recherche sur la forêt et les milieux aquatiques



  • Un colloque a été organisé à Paris le 19 décembre 2014 pour célébrer les cinquante ans de la recherche menée à l'Inra sur les forêts et les milieux aquatiques. L'occasion de présenter une grande rétrospective sur les résultats obtenus et l'évolution de la thématique ainsi qu'un regard vers les orientations et les défis futurs...

    Cinquante ans de recherche forêts et milieux aquatiques : « quelle histoire ! Et quel futur ? » résume dans sa conclusion Jean-Luc Peyron, président du GIP Ecofor (1).

    L’histoire commence en 1964, lorsque des stations de recherche forestières sont créées à l’Inra de Nancy, Avignon, Bordeaux, pour la forêt, Biarritz et Thonon les Bains pour les milieux aquatiques. Ainsi, à partir de cette date historique, comme le note François Houllier, PDG de l’Inra, l’Institut présente l’originalité de regrouper des recherches sur l’agriculture et sur la forêt, alors que ces domaines sont généralement traités dans des instituts séparés dans la plupart des autres pays. De fait, la proximité des deux secteurs permet d’enrichir les réflexions sur les mouvements de fond que sont l’agroécologie, l’intensification écologique et plus globalement, de penser la recherche sur l’environnement de manière intégrée.

    Thierry Caquet, l’actuel chef du département EFPA (2), département créé en 2004, rappelle les grandes évolutions de la recherche dans le domaine, avec l’élargissement progressif des objets d’étude tels que « forêt », « poissons » vers des notions plus vastes et plus intégrées telles que « écosystèmes », « biodiversité ». Il évoque les apports de la génétique moléculaire et de l’étude des génomes, ainsi que la modélisation, et le développement à large échelle de réseaux d’observation et d’expérimentation à long terme.
    Il souligne plusieurs faits marquants et accumulation de connaissances, permettant par exemple de comprendre pourquoi la production forestière augmente continument en France depuis les années 50 alors que l’on observe dans le même temps un dépérissement multifactoriel, lié tant à des phénomènes d’acidification qu’à de graves sécheresses. A ce propos, l’utilisation d’amendements calcaires en remède à l’acidification représente un des cas de transfert abouti de la recherche vers le terrain, identifiés dans le cadre de l’étude d’impact ASIRPA (3). Cinq autres cas de transfert ayant eu des impacts significatifs pour la société concernent : l’amélioration du pin maritime, la lutte contre la processionnaire du pin, le projet Fire Paradox contre les incendies de forêts, la plateforme de modélisation CAPSIS et la définition du taux autorisé de capture de saumon atlantique en Bretagne.

    La deuxième session du colloque aborde les grands défis à relever dans le futur, en particulier  le développement de la bioéconomie (production durable de biomasse) et la gestion des risques et incertitudes liés au changement climatique.

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