Le 3 mars 2015, le Gabon s’est joint à l’ensemble de la communauté internationale pour célébrer la journée mondiale de la vie sauvage. Le thème retenu était « la criminalité liée aux espèces sauvages est une menace grave. Prenons-la au sérieux », avec comme sous-thèmes « la vie sauvage et le tourisme durable » et « le rôle des communautés locales dans la conservation ». Dans son allocution de circonstance, le ministre délégué chargé de l’Economie forestière, Basile Mboumba, a attiré l’attention des populations et des dirigeants sur la protection de nos espèces sauvages. Il a évoqué la menace qui pèse sur les éléphants, d’autant plus que « le grand braconnage tend à diluer les résultats attendus des efforts entrepris par le gouvernement de la République », a-t-il relevé. Tout en reconnaissant les efforts consentis par les pouvoirs publics et les organismes internationaux pour la conservation de la faune et de la diversité biologique gabonaise, Basile Mboumba a davantage plaidé pour une coopération internationale face au braconnage.
Un projet de révision des codes forestier et pénal est également en cours. Une nouvelle saluée par l’ONG Conservation Justice et l’Agence Nationale des Parcs Nationaux, qui œuvrent dans la lutte contre le braconnage au Gabon. Ces organismes ont toujours demandé au gouvernement de durcir les sanctions à l’endroit des braconniers pour les dissuader. Jusqu’à présent, les sanctions sont limitées à une peine de 3 à 6 mois d’emprisonnement avec une amende de 100 000 à 10 millions de francs CFA. Ce qui fait du Gabon un terreau fertile pour les braconniers.
Faut-il rappeler, la Journée mondiale de la vie sauvage est une tribune pour valoriser le potentiel faunique et floristique, sensibiliser sur la conservation de la nature. C’est en outre une occasion idoine pour mener le plaidoyer contre le braconnage des espèces sauvages protégées et menacées d’extinction, et dont le phénomène a des conséquences environnementales, socio-économiques, etc.
