A l'occasion de la Journée mondiale de l'eau qui est célébrée le 22 mars, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé dimanche que l'accès à l'eau potable et à l'assainissement fait partie des questions les plus pressantes auxquelles la planète est confrontée.
« Alors que l'ONU s'apprête à adopter un nouveau programme de développement durable pour l'après-2015 en septembre, cette année, la Journée mondiale de l'eau souligne le rôle essentiel et multiple de l'eau. Cet élément est nécessaire à la santé publique et au progrès équitable. Il est aussi indispensable à la sécurité alimentaire et énergétique, ainsi qu'au fonctionnement des industries », a déclaré le Secrétaire général dans un message.
Selon lui, l'apparition des changements climatiques, l'accroissement de la demande émanant de l'agriculture, des industries et des villes pour une ressource non renouvelable et la pollution qui s'aggrave dans de nombreuses régions précipitent une crise de l'eau qui ne pourra être jugulée que grâce à l'établissement d'une planification et de politiques globales et transversales aux niveaux international, régional et mondial.
« L'accès à l'eau potable et à l'assainissement fait partie des questions les plus pressantes. Malgré les progrès réalisés dans le cadre des objectifs du Millénaire pour le développement adoptés en 2000, quelque 750 millions de personnes (soit plus d'un dixième de la population mondiale) n'a accès à aucune source d'eau améliorée », a souligné le chef de l'ONU.
Les femmes et les enfants sont particulièrement touchés par cette situation, qui non seulement met leur santé en danger, mais leur fait perdre un temps considérable consacré à aller puiser de l'eau, une activité non productive qui peut aussi être dangereuse.
« Les données sur l'assainissement sont encore moins encourageantes. Près de 2,5 milliards de personnes vivent sans infrastructures d'assainissement améliorées et 1 milliard de personnes défèquent à l'air libre. Pour cette raison, l'assainissement est le domaine dans lequel les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs du Millénaire laissent le plus à désirer. Nous ne pourrons pas garantir la dignité, la santé et la prospérité de tous tant que nous n'aurons pas réglé cette question primordiale », a insisté Ban Ki-moon.
Selon lui, au fil des prochaines années, il faudra réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre pour éviter les plus graves répercussions des changements climatiques, c'est-à-dire l'évolution des phénomènes climatiques et le risque de sécheresse dans de grandes parties du monde.
« Afin de faire face aux nombreux enjeux relatifs à l'eau, nous devons travailler dans un esprit de coopération, être ouverts aux idées nouvelles et à l'innovation et nous tenir prêts à partager les solutions dont nous avons tous besoin pour garantir un avenir moins précaire, car le temps presse. Si nous y parvenons, nous pourrons mettre fin à la pauvreté, favoriser la prospérité et le bien-être de tous, partout dans le monde, protéger l'environnement et résister au danger que présentent les changements climatiques », a-t-il conclu.
Communiqué de l'ONU (915 hits)
06/05/24 à 12h32 GMT