Jacques Bonjawo prescrit «une pédagogie de l’émergence» au Cameroun.
C’était à au cours d’une conférence tenue par le premier président de l’Université virtuel africaine (Uva) au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), le 31 mars 2015 à Yaoundé, dans le cadre de l’animation scientifique instituée par Madeleine Tchuinté, patronne dudit département ministériel, sous la dénomination «Le mois de la recherche».
Le thème de cette plateforme de réflexion portait sur «Révolution numérique dans les pays en développement : l’exemple africain». Une thématique visiblement inspirée du dernier livre du Camerounais, intitulé : «Révolution numérique, Prix Turgot 2011 de la Francophonie».
Dans son nouvel ouvrage, le professeur Bonjawo présente des projets multiformes qui ont lieu en Afrique en ce moment, notamment dans le domaine du téléphone portable, qui a connu une explosion (positive) sans précédent.
A l’occasion, l’auteur a, dans un argumentaire favorable à l’usage des technologies de l’information et de la communication (Tic) dans le processus, dressé un éventail des possibilités offertes par les Tic et de leurs contributions à l’essor des pays en développement, comme le Cameroun.
L’ingénieur informaticien d’exprimer sans détour à l’assistance : «Pour un Cameroun émergent, il faut une pédagogie de l’émergence. C’est un préalable pour amener les gens à comprendre ce qu’on attend d’eux, individuellement, pour qu’ils puissent participer à l’émergence».
Et la ministre Madeleine Tchuinté d’embrayer : «Les décideurs attendent des intellectuels des solutions aux problèmes de la société. Pour être un pays émergent, les gens doivent changer des comportements rétrogrades. Il faut d’abord une culture de l’émergence».
D’après l’ancien cadre du mastodonte de l’informatique américain Microsoft, l’Uva est «un projet qui visait dès le départ à donner accès à l’éducation de qualité à travers le numérique et Internet».
Et le président directeur général de Genesis Futuristic Technologies de renchérir : «Personne n’a véritablement anticipé la mutation qui permet aujourd’hui d’avoir des applications très intéressantes dans les domaines que sont notamment la télémédecine, qui consiste à donner accès à un plus grand nombre de personnes et plus spécifiquement celles qui sont dans les zones rurales».
Afin que nul n’en ignore, l’expert du réseau de l’Observatoire mondial Netexplo réitère : «Au regard de l’usage de la technologie, ce n’est pas toujours un usage positif. Aujourd’hui, il y a des dérives sur le Net qui peuvent consister à regrouper les délinquants, avec des intentions pas toujours positives».
A la fin de la cérémonie, le conférencier du jour a procédé à la dédicace de son ouvrage de 175 pages, sorti des éditions Dunod et qui coûte 10 000 francs Cfa.
06/05/24 à 12h32 GMT