Québec, 15 mars 2016 - Le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) félicite la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) pour l’adoption d’un règlement visant à protéger la prise d’eau potable de la rivière Saint-Charles et souhaite que les actions gouvernementales promises en soutien aux municipalités qui amorcent des travaux avec le même objectif soient mises en oeuvre dès maintenant.
Une stratégie gouvernementale qui se fait attendre
Le gouvernement du Québec adoptait en juillet 2014 un Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP) afin d’assurer l’intégrité des sources d’eau potable des Québécoises et des Québécois. Le ministre de l’Environnement, M. David Heurtel, s’engageait alors à mettre en oeuvre un programme de soutien technique et financier à l’intention des municipalités. La Stratégie de protection et de conservation des sources destinées à l’alimentation en eau potable, présentée en 2012, demeure quant à elle, encore à ce jour, au stade de projet.
«Près de quatre ans après les dernières consultations publiques sur le sujet, il est grand temps que le gouvernement du Québec adopte une stratégie de protection des sources assortie d’un plan de financement et d’accompagnement des instances municipales au Québec», affirme Marie-Claude Leclerc, directrice générale du ROBVQ. Elle poursuit en mentionnant que «le budget qui sera présenté dans moins de 48 heures est un moment décisif et les modalités des engagements en la matière du ministre Heurtel devront y être présentées sans plus de délai».
En l’absence d’un programme de soutien et d’une stratégie gouvernementale claire, les petites et moyennes municipalités du Québec se retrouvent prises au dépourvu pour l’application du RPEP. Elles se voient aussi limitées dans l’adoption de mesures spécifiques visant la protection de leur source telles que celles mises de l’avant par la CMQ. Qui plus est, de telles mesures doivent être adaptées au bassin versant de chacune des prises d’eau potable et exigent un travail d’analyse et de concertation minutieux.
La prise d’eau de la rivière Saint-Charles: un laboratoire
L’adoption du règlement de la CMQ confirme son rôle de leader québécois en matière de protection des sources d’eau potable. C’est pourquoi le ROBVQ croit que le cas de la prise d’eau de la rivière Saint-Charles constitue un véritable laboratoire de protection des sources au Québec.
«Les outils de réglementation municipale et d’aménagement du territoire traditionnels ont de graves lacunes en matière de traitement des eaux usées et de gestion des fosses septiques, de déforestation ou encore de gestion des sels de voirie» déplore madame Leclerc. Le cas de la rivière Saint-Charles permet de constater ces limites importantes. Ainsi, les succès et les difficultés rencontrés par la CMQ et ses partenaires, que ce soit en matière d’efficacité des mesures proposées, d’acceptabilité sociale ou de processus de concertation intermunicipal, devraient permettre d’inspirer et d’outiller les municipalités québécoises qui emboîteront le pas de la protection de leur source d’eau potable pour la santé publique.
Des états généraux sur la protection des sources
La protection des sources est centrale pour assurer le bien-être et la viabilité des collectivités québécoises. Afin de faciliter un virage collectif en la matière, le ROBVQ et ses partenaires s’engagent à tenir un Rendez-vous international sur la protection des sources d’eau potable intitulé Territoire. Eau. Sources en novembre 2016. Madame Leclerc souhaite que «cet évènement soit l’occasion de mobiliser les connaissances locales et internationales en la matière et de créer une communauté de pratiques au Québec».
Rappelons que les OBV sont des organismes mandatés par le gouvernement en vertu de la « Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection ». En concertation avec les acteurs de l'eau, ils élaborent et mettent à jour un plan directeur de l’eau, en font la promotion et assurent le suivi de sa mise en oeuvre. Le ROBVQ représente 40 OBV établis sur l'ensemble du Québec méridional regroupant ainsi, plus de 1853 spécialistes au service de l’eau dont près de 200 salariés à temps plein.
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Source:
Caroline Gagné
Chargée des communications/marketing
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06/05/24 à 12h32 GMT