Du 25 au 27 mai, une conférence internationale intitulée «Patrimoine culturel et initiatives de développement: défi ou contribution à la durabilité ?» s’est tenue au Palazzo Barnerini à Rome. Organisée conjointement par le Bureau de l'UNESCO à Kaboul, la République islamique d'Afghanistan et la Banque mondiale, en coopération avec le Gouvernement italien, elle traitait de la relation entre l’archéologie, la protection des paysages et les initiatives de développement.
La Conférence fait partie du projet de l'UNESCO en cours « patrimoine de l'Afghanistan et Initiative de développement des industries extractives». Financé par la Banque mondiale à travers les ministères afghan des Mines et du pétrole ainsi que des Finances, il vise à assurer la protection des sites du patrimoine culturel au sein des zones minières d’ Afghanistan tout en veillant à ce que les initiatives de développement soient compatibles avec une approche équilibrée afin de relever les défis avant de commencer l'exploration des ressources naturelles pour un bénéfice économique .
Lors de son discours d’ouverture pour l’événement, M. Antimo Cesaro, Sous-secrétaire du Ministère italien du patrimoine, des activités et du tourisme culturel, a rappelé que le riche patrimoine culturel afghan a fait l'objet de pertes et de destructions délibérées au cours des trois dernières décennies de conflit. Il a souligné la volonté de renforcer le partenariat entre l'Italie, l'Afghanistan et l'UNESCO pour la protection du patrimoine culturel au sein de nouvelles initiatives de développement.
M. Mohammad Humayon Qayoumi, Conseiller en chef de l'infrastructure et de la technologie du Président de l'Afghanistan a déclaré que « la protection et la promotion de la richesse culturelle et archéologique de l'Afghanistan célèbrent implicitement la souveraineté collective d'une nation, détenue par le peuple. La sauvegarde des artefacts et des biens contribuera à l'autonomisation des Afghans et favorisera un sentiment de responsabilité partagée pour notre héritage historique et culturel. Il nous faut sensibiliser les acteurs locaux et nationaux à l’importance des ressources culturelles et naturelles du pays pour un développement durable».
Quelque 200 participants issus de pays développés et de pays en situation de post-conflit et en développement ont discuté des menaces qui pèsent sur le patrimoine culturel, telles que l'urbanisation massive, et comment la préservation du patrimoine culturel peut se traduire par l’intégration d’un processus de modernisation afin d’atteindre l'objectif global du développement durable économique et social. Mme Patricia McPhillips, Directrice et représentante du Bureau de l'UNESCO à Kaboul, a souligné que «la culture ne va pas à l’encontre de la modernisation.» M. Michael Stanley de la Banque mondiale a mis en évidence l’attention insuffisante accordée aux politiques culturelles, en particulier dans les pays en situation de post-conflit et en développement. Il a souligné l'importance de la protection du patrimoine culturel dans les initiatives nationales de développement.
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06/05/24 à 12h32 GMT