Fruit d’un partenariat entre l’Institut de recherches médicales et d'études des plantes médicinales (IMPM) et la Société française de réactifs et d’instruments (SFRI), spécialisée dans les analyses de biochimie humaine, cette usine sera, selon les promoteurs, la toute première en Afrique subsaharienne.
Ce transfert de technologie dans le domaine de la médecine est une grande première en Afrique, tourné vers l’importation de la quasi-totalité des produits de santé.
A cet effet, une délégation en provenance de Bordeaux Métropole, conduite par Michel Vernejoul, conseil délégué en charge des relations internationales et de la décentralisation de cette ville, a été reçue en audience par la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI), Madeleine Tchuinté, le 29 juin 2016 à Yaoundé.
Au sortir de l’audience, M. Vernejoul, satisfait de cette coopération, a promis à la MINRESI le développement, à travers la SFRI, des partenariats dans le domaine de la santé.
Et Madeleine Tchuinté de renchérir : «Il s’agit d’un partenariat qui va permettre à l’IMPM de fabriquer des réactifs en biochimie et hématologie.»
Pour le directeur général de la SFRI, Gilles Mougin, au terme de la visite de l’immeuble et des premiers matériels pour le montage de l’usine en question déjà disponibles : «C’est un sentiment de fierté et de satisfaction. Les formations du personnel utilisateur ont commencé. Et après l’installation du matériel, la production des réactifs va commencer».
Et le directeur de l’IMPM, le Pr. Jean Louis Essame Oyono, de décliner les avantages sanitaires et économiques que présente la firme. «Des réactifs sont d’une grande préoccupation dans les laboratoires. En ce qui concerne la biochimie des maladies du foie, du rein, de la glycémie et autres. Et quant à l’hématologie, il s’agit de faire tous les tests qui concernent les composantes du sang», dira-t-il. Non sans insister sur le fait que «la technologie ici en question consiste à rendre compatibles les réactifs avec toutes les gammes d’automates camerounaises».
Afin d’être en phase avec les exigences des systèmes de management de la qualité (SMQ) pour l'industrie des dispositifs médicaux, M. Mougin a promis d’accompagner l’IMPM pour «une certification à la norme ISO 13485» de cette usine.
Avec l’opérationnalisation de ce laboratoire, l’importation des réactifs thérapeutiques ne sera plus bientôt qu’un lointain souvenir pour le Cameroun.
Il est à relever que la signature de ce partenariat entre le Cameroun et l’IMPM sous-tutelle du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation et la SFRI de de Bordeaux Métropole a été facilitée par le Camerounais d’origine, Pierre de Gaétan Njikam Mouliom, par ailleurs adjoint au maire de la ville de Bordeaux.
06/05/24 à 12h32 GMT