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Résolution de l'ONU sur la science, technologie et innovation au service du développement



  • Dans un document publié le 18 août, le Conseil économique et social de l'ONU fait les recommandations ci-après aux gouvernements, à la Commission de la science et de la technique au service du développement et à la CNUCED, pour examen :

    Les gouvernements sont invités, individuellement et collectivement, à tenir compte des conclusions de la Commission et à envisager de prendre les mesures suivantes :

    • Relier étroitement la science, la technologie et l’innovation aux stratégies de développement durable en accordant une place de choix au renforcement des capacités liées aux technologies de l’information et des communications, à la science, à la technologie et à l’innovation dans les plans nationaux de développement ;
    • Promouvoir les capacités d’innovation locales aux fins d’un développement économique durable et ouvert en rassemblant les connaissances scientifiques, professionnelles et techniques locales, en mobilisant des moyens d’origines diverses, en améliorant les technologies de l’information et des communications de base et en soutenant les infrastructures intelligentes, notamment par la collaboration avec les programmes nationaux et entre ces programmes ;
    • Encourager et appuyer les efforts déployés dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation qui ont conduit à la mise en place d’infrastructures et de politiques favorisant l’expansion mondiale des infrastructures, produits et services relatifs aux technologies de l’information et des communications, y compris l’accès pour tous à Internet à haut débit, stimulant les travaux multipartites menés afin de connecter 1,5 milliard de nouveaux utilisateurs à Internet d’ici à 2020 et visant à rendre ces services plus abordables ;
    • Entreprendre des travaux de recherche systémiques, notamment des activités de prospective, sur les nouvelles tendances dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation et des technologies de l’information et des communications et sur leurs effets sur le développement, en particulier dans le contexte du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ;
    • S’efforcer, avec le concours de diverses parties prenantes, y compris les organismes compétents des Nations Unies, de formuler, d’adopter et de mettre en œuvre des politiques relatives aux domaines de la science, de la technologie et de l’innovation contribuant à la concrétisation des objectifs de développement durable ;
    •  Mener des activités de prospective stratégique en vue de recenser les éventuelles lacunes en matière d’éducation à moyen et à long terme et de les combler au moyen d’un ensemble de mesures, notamment la promotion de l’enseignement de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, ainsi que la formation professionnelle ;
    • Utiliser l’analyse prévisionnelle stratégique pour promouvoir la tenue de débats structurés entre toutes les parties prenantes, y compris les représentants des pouvoirs publics, de la communauté scientifique, des grands secteurs d’activité, de la société civile et du secteur privé, en particulier les petites et moyennes entreprises, afin de développer une vision commune des problèmes à long terme et de dégager un consensus concernant les orientations à prendre ;
    • Réaliser régulièrement des analyses prévisionnelles stratégiques des problèmes mondiaux et régionaux et établir ensemble un système de correspondance entre les résultats des activités de prospective technologique, y compris des projets pilotes, afin de les examiner et de les diffuser auprès d’autres États Membres, en tirant parti des mécanismes régionaux existants, e t en collaboration avec les parties prenantes concernées ;
    • Encourager l’examen des progrès accomplis dans l’intégration de la science, de la technologie et de l’innovation pour atteindre les objectifs de développement durable ;
    • Évaluer régulièrement leurs systèmes nationaux d’innovation, notamment les écosystèmes numériques, en s’appuyant sur les exercices d’analyse prévisionnelle, afin de repérer leurs faiblesses et de modifier leurs politiques en vue de les éliminer, et à partager les résultats de ces travaux avec les autres États Membres ;
    • Prendre en compte la nécessité de promouvoir la dynamique fonctionnelle des systèmes d’innovation et d’autres méthodes pertinentes grâce à divers instruments politiques appuyant les priorités de développement relatives à la science, la technologie et l’innovation, afin de renforcer la cohérence de ces systèmes aux fins du développement durable ;
    • Encourager la génération numérique à assumer un rôle de premier rang dans les programmes locaux de renforcement des capacités relatives à la science, à la technologie et à l’innovation et faciliter l’utilisation des technologies de l’information et des communications aux fins de l’application du Programme 2030 ;
    • Instaurer, sans perdre de vue la possibilité que les nouvelles technologies numériques dépassent les techniques existantes en matière de développement, des politiques favorisant la création d’écosystèmes numériques ouverts qui tiennent compte du contexte socioéconomique et politique des pays et qui attirent et encouragent l’investissement privé et l’innovation, notamment en ce qui concerne la création d’entreprises et le développement du contenu local ;
    • Collaborer avec toutes les parties prenantes, promouvoir l’utilisation des technologies de l’information et des communications dans tous les secteurs, mieux préserver l’environnement et stimuler la création d’installations adaptées pour recycler et éliminer les déchets d’équipements électriques et électroniques ;
    • S’attaquer aux disparités persistantes entre les sexes dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation en général et dans l’enseignement des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques en particulier, en encourageant le mentorat et en soutenant les efforts visant à attirer et à retenir les femmes et les filles dans ces filières ;
    • Soutenir les politiques adoptées et les activités menées par les pays en développement dans les domaines de la science et de la technique dans le cadre de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud, en encourageant l’aide financière, l’assistance technique, le renforcement des capacités, le transfert de technologie selon des modalités arrêtées d’un commun accord et les programmes ou cours de formation technique ;

    La Commission de la science et de la technique au service du développement est invitée à prendre les mesures suivantes :

    • Demeurer un porte-drapeau en matière de science, de technologie et d’innovation et lui donner, ainsi qu’à l’Assemblée générale, des conseils de haut niveau sur les questions de science, de technologie, d’ingénierie et d’innovation qui intéressent leurs travaux ;
    • Contribuer à définir clairement le rôle fondamental que les technologies de l’information et des communications, la science, la technologie et l’innovation jouent dans la mise en œuvre du Programme 2030 en offrant un cadre pour la planification stratégique et l’analyse de l’évolution du rôle de la science, de la technologie et de l’innovation dans des secteurs clefs de l’économie et en mettant en lumière les technologies nouvelles et celles qui pourraient causer des perturbations ;
    • Examiner la façon dont les travaux de la Commission s’alignent sur ceux d’autres instances internationales sur la science, la technologie et l’innovation et sur les efforts visant à appuyer la mise en œuvre du Programme 2030 tout en les alimentant et en les complétant ;
    • Mener des activités de sensibilisation et faciliter la constitution de réseaux et de partenariats entre diverses organisations et réseaux de prospective technologique, en collaboration avec d’autres parties prenantes ; 
    • Promouvoir, conformément à l’esprit du Programme 2030 et du Programme d’Action d’Addis-Abeba , la coopération internationale dans le domaine de la science et de la technique au service du développement, en particulier le renforcement des capacités et le transfert de technologie selon des modalités arrêtées d’un commun accord ;
    • Sensibiliser les décideurs au processus d’innovation et recenser les possibilités qui permettraient aux pays en développement d’en bénéficier, en s’intéressant spécialement aux nouvelles tendances qui pourraient offrir des possibilités nouvelles à ces pays 
    • Renforcer à titre préventif et revitaliser les partenariats mondiaux relatifs à la science, à la technologie et à l’innovation au service du développement durable et, pour ce faire, commencer à :
      • exploiter les résultats des activités de prospective technologique pour définir la portée, d’une part, de projets internationaux portant sur des activités ciblées de recherche, de développement et de déploiement de technologies et, d’autre part, de programmes de renforcement des capacités en matière de ressources humaines dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation ;
      • chercher des modèles de financement novateurs et d’autres ressources permettant de renforcer les capacités des pays en développement de façon à ce qu’ils puissent prendre part à des projets et à des initiatives collaboratifs dans ces mêmes domaines ;
    • Étudier et examiner des modèles de financement novateurs à même d’attirer de nouvelles parties prenantes, des innovateurs et des capitaux d’origine nouvelle vers des solutions fondées sur la science, la technologie, l’ingénierie et l’innovation, en collaborant avec d’autres organisations s’il y a lieu ;
    • Promouvoir le renforcement des capacités et la coopération en matière de recherche et de développement, en collaboration avec les institutions compétentes, y compris des organismes des Nations Unies, afin de faciliter le renforcement des systèmes d’innovation appuyant les innovateurs, notamment dans les pays en développement, pour accroître les efforts qu’ils déploient en vue de la réalisation du développement durable ;
    • Offrir un espace pour la mise en commun de pratiques optimales, des résultats des activités de prospective technologique, de modèles d’innovation locale qui ont donné de bons résultats, d’études de cas et de données d’expérience concernant l’utilisation de la science, de la technologie et de l’ingénierie, y compris de toutes nouvelles technologies, à des fins d’innovation, en symbiose avec les technologies de l’information et des communications, aux fins d’un développement durable et partagé, et diffuser les conclusions à tous les organismes des Nations Unies concernés, en particulier grâce au Mécanisme de facilitation des technologies et à son forum sur la science, la technologie et l’innovation où sont représentées les diverses parties intéressées ;
    • Continuer de s’employer activement à faire mieux connaître la contribution que la science, la technologie et l’innovation peuvent apporter au Programme 2030 en fournissant un appui fonctionnel aux mécanismes et aux organes compétents des Nations Unies, selon que de besoin, et en diffusant les enseignements et les bonnes pratiques touchant à la science, à la technologie et à l’innovation auprès des États Membres et d’autres entités ;
    • Souligner l’importance des travaux de la Commission en ce qui concerne la mise en œuvre et le suivi des aspects des technologies de l’information et des communications, de la science, de la technologie et de l’innovation qui interviennent dans la réalisation des objectifs de développement durable, sachant que son président fait rapport lors de certaines réunions et séances d’examen tenues par le Conseil économique et social, et en gardant à l’esprit que 2016 est la première année de mise en œuvre du Programme 2030 ;

    La CNUCED est invitée à prendre les mesures suivantes :

    • S’employer activement à trouver des fonds pour faire davantage d’analyses des politiques relatives à la science, à la technologie et à l’innovation, lesquelles seront axées sur le rôle déterminant des technologies de l’information et des communications dans la mise à profit de la science, de la technologie et de l’innovation et dans le renforcement et l’exploitation des capacités en matière d’ingénierie, et à mettre en œuvre les recommandations issues de ces analyses, s’il y a lieu, en étroite coopération avec les organismes des Nations Unies et d’autres organisations internationales ;
    • Examiner les possibilités d’intégrer des éléments issus de l’analyse prévisionnelle stratégique et de l’évaluation de l’écosystème numérique dans les analyses des politiques relatives à la science, à la technologie, à l’innovation et aux technologies de l’information et des communications, par exemple en y ajoutant un chapitre ;
    • Prévoir des bilans périodiques des progrès accomplis dans les pays pour lesquels des analyses des politiques relatives à la science, à la technologie et à l’innovation ont été réalisées et inviter ces pays à faire rapport à la Commission sur les progrès accomplis, les leçons retenues et les problèmes rencontrés dans l’application des recommandations ;
    • Encourager le Conseil consultatif pour l’égalité des sexes de la Commission à apporter sa contribution aux débats et à l’établissement de la documentation de la Commission, à faire rapport sur les progrès accomplis lors des sessions annuelles de la Commission et à intégrer plus systématiquement la problématique hommes-femmes dans les analyses des politiques relatives à la science, à la technologie et à l’innovation.

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