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Plateau des Guyanes : les cours mondiaux de l'or déterminent l'ampleur de la déforestation



  • L’or valeur refuge pourrait bien sceller le destin d’une partie des forêts du Plateau des Guyanes. Lorsque les cours de l’or montent, la déforestation augmente sur le Plateau des Guyanes, et inversement. C’est ce que révèlent les travaux de chercheurs du Cirad, du CNRS et de l’Université de Guyane publiés dans la revue Environmental Research Letters . En utilisant pour la première fois des cartes de déforestation annuelle issues d’images satellites à haute résolution, les scientifiques ont examiné l’impact de l’orpaillage sur la forêt tropicale humide du Plateau des Guyanes entre 2001 et 2014. Cette nouvelle analyse, couvrant le Guyana, le Suriname, la Guyane française et l’Etat brésilien d’Amapá, met en évidence de grandes disparités nationales, ce qui plaide pour l’élaboration de politiques de régulation mieux coordonnées à l’échelle du Plateau, et questionne la pertinence des mécanismes globaux de lutte conte la déforestation tels que REDD .

    La forêt tropicale humide qui couvre le Plateau des Guyanes demeure l’une des moins fragmentées de la planète, mais l’orpaillage y fait des ravages : sur le continent sud-américain, cette région est le principal foyer de déforestation liée aux activités aurifères. La recherche du précieux métal a notamment été stimulée, depuis le début des années 2000, par l’explosion de la demande mondiale en or. L’augmentation des cours a entraîné le développement de l’exploitation dans des régions auparavant moins rentables, avec des conséquences environnementales importantes.

    Des chercheurs des unités Ecologie des Forêts de Guyane et Forêts & Sociétés ont analysé avec une précision sans précédent l’impact de l’orpaillage dans une zone de 600 000 km2 s’étendant de l’État brésilien d’Amapá au Guyana, en passant par la Guyane française et le Surinam. En s’appuyant sur des cartes de déforestation annuelles établies à partir d’images satellites à haute résolution, ils ont pu apprécier la dynamique temporelle des activités aurifères, et l’associer avec des facteurs socio-économiques et politiques.

    Communiqué du Cirad
    Lire l'article de Environmental Research Letters (an)

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