Le Cameroun vient de se doter d’un nouveau plan d’industrialisation de deuxième génération après celui élaboré en 1982 et approuvé en 1989, mais qui n’avait malheureusement pas pu être mis en œuvre à cause de la grave crise économique qu’avait connue le pays. Le gouvernement camerounais était alors focalisé sur la production des matières premières brutes, le pétrole, les cultures pérennes, et les mines, en plus de la cimenterie, la fonderie, et les brasseries. Des activités couteuses qui laissaient très peu de place à la transformation locale des matières premières, tout en encourageant les importations.
Le nouveau Plan directeur d’industrialisation présenté le 15 mars 2017 à Yaoundé par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Ernest Gbwaboubou, est destiné à asseoir les bases solides pour un développement industriel intégré et compétitif, cohérent et compatible avec l’énorme potentiel en ressources du sol et du sous-sol camerounais. Le but étant d’opérer une mutation nécessaire d’une économie primaire vers un système productif tiré par les transformations manufacturières. Le Cameroun ambitionne ainsi d’accroître de 24% contre 13% actuellement, la contribution du secteur industriel dans la formation du PIB du pays afin d’atteindre les objectifs d’émergence à l’horizon 2035. Pour y arriver, certaines filières porteuses ont été ciblées à savoir : l’agro-industrie, l’énergie et le numérique. Un accent particulier sera mis sur la transformation du bois, du coton, des minerais, des hydrocarbures mais également sur la métallurgie, la sidérurgie, la pétrochimie et la chimie.
12/12/24 à 10h17 GMT