Par Oliver Whalley Analyste transport à la Banque Mondiale.
Les ponts constituent un élément essentiel de tout réseau de transport. Lorsqu’ils surplombent un cours d’eau, ils sont pleinement exposés aux effets des inondations et autres glissements de terrain ; en cas de catastrophe naturelle, ces infrastructures sont souvent les premières touchées. En règle générale, leur réparation demande des semaines, voire des mois de travail. Au-delà de ces dégâts matériels onéreux, les perturbations engendrées sur le plan de la mobilité affectent plus largement la productivité économique et la capacité de la population à accéder à des services essentiels. Avec le changement climatique, les pluies se feront plus intenses et plus fréquentes dans certaines régions, et les ponts seront soumis à des risques croissants : la hausse des précipitations fera grossir les cours d’eau, qui occasionneront davantage de dégâts sur les ponts, en particulier ceux conçus pour résister à des tempêtes de moindre intensité.
La culée est la partie d’un pont située à chacune de ses extrémités et qui soutient le poids du tablier. Lorsque le chenal principal est obstrué par des débris, l’eau peut s’infiltrer sur les côtés de l’édifice, où elle rencontre moins de résistance. Elle risque alors d’endommager les culées, qui sont souvent les premières parties du pont à céder.
Généralement, la construction d’un pont nécessite l’installation de piles pour les fondations des culées. Lent et coûteux, ce procédé requiert des matériaux, des équipements et des compétences spécialisés...
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Source : Banque Mondiale
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12/12/24 à 10h17 GMT