Depuis des décennies, à travers le monde, les énergies découlent de diverses sources dont les énergies renouvelables (EnR). De plus en plus conscients des risques d’une dépendance excessive aux énergies fossiles (très polluantes et voraces de ressources naturelles), nombre de pays ont jeté leur dévolu sur la transition énergétique, axée sur le développement des EnR.
En effet, ces dernières sont des sources d'énergie dont le renouvellement naturel est assez rapide pour qu'elles puissent être considérées comme inépuisables à l'échelle du temps humain.
Au moment où le Cameroun est en proie à un important déficit énergétique (avec l’accès des populations à l’énergie inférieure à 48%) et engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, il est regrettable de constater que les sources d’EnR sont en friche. Véritable paradoxe quand on sait que le Cameroun un potentiel naturel susceptible de favoriser l’exploitation de ces sources énergétiques dites propres ou écolos (le solaire, l’éolien, la géothermie, la biomasse, etc.).
Les régions du Nord, de l’Extrême-Nord et l’Ouest (avec ses hauts-plateaux), dans une certaine mesure, s’affichent comme de potentielles zones de production de l’énergie éolienne avec une vitesse moyenne des vents estimée à plus de 2m/s. Des villes telles que Kaélé et Kousseri (région de l’Extrême-Nord), comme des localités du pays, présentent d’importants réservoirs de production de l’éolien, avec une vitesse de vents estimée entre 2,53 m/s et 4,2 m/s, d’après l’ONG Global village Cameroon (GVC).
D’après une enquête menée en 2012 par GVC, «l’énergie solaire reçue au Cameroun est estimée à 89,25 TWh/an». Pourtant, le grand-nord du pays avec ses longues saisons sèches et fortes canicules présente aussi des opportunités d’exploitation fructueuse de la source solaire.
Selon les données engrangées début octobre 2017, à l’issue d’un exposé présenté par l’inspecteur général du MINEE, Denis Ntamack. Il ressort ainsi que dans la partie septentrionale, l’Extrême-Nord notamment, le potentiel du rayonnement solaire est évalué entre 5,7 et 6 KWh/j/km2. Au sud du pays, l’irradiation solaire est estimée à 4 KWh/j/km2. Si «le potentiel éolien n’a pas encore été évalué», on sait toutefois, de la confirmation de M. Ntamack, que la vitesse de croisière des vents est de 2m/s.
En plus du solaire et de l’éolien, l’exploitation de la géothermie serait également favorable dans bien de localités du pays, notamment N’Gaoundéré (région de l’Adamaoua) et Mont-Manengouba (région du Littoral). La biomasse (déjections animales, déchets des ménages, matières organiques végétales, bois de feu, etc.) présente également d’énormes opportunités.
12/12/24 à 10h17 GMT