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Éthiopie : Les jardins-forêts renforcent la résilience des communautés du sud de l'Éthiopie



  • Par Aïssatou FOFANA, membre de JFDD , dans le cadre de l'Initiative Jeunesse de lutte contre les changements climatiques.

    Bule est un petit village situé à 370 kilomètres de la capitale, Addis Abeba. Il serait le berceau du système traditionnel de jardins-forêts en Éthiopie.

    Les agriculteurs de Bule continuent de pratiquer le système agroforestier multiétagé qui consiste à cultiver des arbres, des arbustes et des cultures annuelles ensemble dans un système qui reproduit un cadre forestier autour de leurs propriétés. Les jardins-forêts de Bule sont essentiellement constitués de deux cultures vivaces indigènes : le bananier d’Abyssinie et le caféier. Ces plantes poussent sous les avocatiers et les bananiers, avec les légumes à l’étage inférieur. Ce système offre aux familles des avantages sur les plans nutritionnel, économique, social et environnemental.

    Endashaw Solomon est un agronome local selon qui la population locale Gedeo bénéficie largement de ce système indigène. Il ajoute que la préservation du système est une tradition au sein des communautés, et qu’elle leur permet de préserver leur sécurité alimentaire. Connu localement sous le nom de kara miemite boga, les jardins contribuent à améliorer le sol et atténuer les effets du changement climatique en absorbant le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère.

    Sali Biftu est un expert local en fertilité des sols. Il déclare : « Les arbres servent de combustible, de fourrage, de matériaux de construction locaux, mais sont également vendus comme bois d’œuvre ou bois de chauffage. Le revenu provenant de ces systèmes traditionnels n’est pas élevé, mais ils procurent une plus grande sécurité alimentaire aux familles. »

    Ces arbres produisent également des fruits comestibles, contribuent à la reconstitution du sol, et procurent de l’ombre aux caféiers situés en dessous.

    Les exploitations agricoles des régions voisines pratiquent de plus en plus la monoculture de la célèbre drogue appelée khat. Comparés à ces exploitations, les jardins-forêts sont plus complexes et jouent un rôle majeur dans la lutte contre l’érosion du sol et l’amélioration des niveaux de fertilité et de la diversité biologique, selon monsieur Biftu.

    Les populations indigènes Gedeo ont une culture traditionnelle de la plantation d’arbres. L’agriculteur Mengesha Tero explique : « Chez les Gedeo, la première chose qu’un père lègue en héritage à son enfant, c’est la culture de la plantation d’arbres, et non la terre. Par conséquent, nos enfants grandissent avec cette culture et la transmettent à la génération suivante. »

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    À propos de l'initiative jeunesse

    L'initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques a pour objectif de sensibiliser les jeunes francophones aux changements climatiques. Elle permet également de faire connaître les actions et l’engagement de la jeunesse francophone pour lutter contre les changements climatiques sous la forme d’une série d’articles.

    [IJLCC]

    Pour plus d’informations, consultez le dossier Médiaterre de l'Initiative Jeunesse de lutte contre les changements climatiques [IJLCC]

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