Le Gabon est recouvert à près de 90% par la forêt et est situé au cœur de la forêt tropicale d’Afrique centrale, également appelée le deuxième poumon de la terre après l’Amazonie. On n’y trouve pas moins de 13 parcs nationaux qui couvrent 11% de son territoire et 20 aires marines protégées.
Mais les émissions de gaz à effet de serre sont malheureusement encore nombreuses, et on considère que 80% de ces émissions sont liées à l’exploitation forestière.
En septembre dernier, l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi), organisme lancé par l’ONU, a annoncé que la Norvège accordait au Gabon un montant d’une valeur de 150 millions de dollars (136 millions d’euros) dans le cadre d’un contrat de 10 ans afin d’aider le gouvernement à réduire les émissions de gaz à effet de serre causés par la déforestation et la dégradation, et pour l’absorption de dioxyde de carbone par ses forêts tropicales.
Le ministre gabonais de la forêt, Lee White, s’est réjoui de cette collaboration et a précisé : « La Norvège s'engage à nous récompenser pour les réductions d'émissions ». À travers ce contrat, le pays nordique a également décidé de payer 10 dollars pour chaque tonne de carbone non émise, avec comme référence la moyenne récente des émissions du pays.
C’est la première fois qu’un pays africain reçoit des fonds internationaux qui permettent de l’encourager à poursuivre ses efforts dans la lutte contre la déforestation. Le gouvernement est déjà prêt à continuer d’agir, notamment par l’encadrement de la coupe des arbres en bord de route : « Si on peut réduire la largeur des routes, si on peut couper l'arbre dans une direction qui minimise les dégâts, si on peut réduire la taille des débardages, si on augmente le cycle de rotations, il y a beaucoup d'actions qu'on peut prendre pour réduire les émissions », explique le ministre. Mais la Norvège ne paiera que si le Gabon parvient à atteindre ses objectifs.
[MOGED]
12/12/24 à 10h17 GMT