Pays d’Afrique centrale situé sur la côte ouest du continent, le Gabon prévoit de remplacer ses recettes pétrolières par l’exploitation durable du bois d’ici 2030. La part du pétrole dans le PIB du pays représentait 22,1% en 2017 selon la Banque Mondiale.
Le ministre gabonais de l’Environnement et des Forêts Lee White a rendu cette annonce publique dans une sortie médiatique le 8 Juillet 2020, et a justifié que ce choix est pertinent pour l’élimination des dangers de pollution liés au pétrole et à son exploitation, à la fois pour la biodiversité et la santé des communautés locales. De plus, une telle mesure a le potentiel de créer 50 000 emplois sur cinq ans et contribuer à l’économie locale.
Afin de réaliser un tel projet, plusieurs usines de transformation de bois on été construites à Nkok, une zone économique spéciale localisée à proximité de Libreville, la capitale. Des implantations similaires verront le jour au sud-est du pays, notamment dans les villes de Lambaréné et Franceville, ce qui représente la création de 5 000 emplois en 12 mois. Cette initiative est complétée par l’aménagement de 6,8 millions d’hectares de forêts dans 19 concessions forestières.
Le Gabon est recouvert à 85% par la forêt. La forêt du Gabon fait partie de la forêt du bassin du Congo, la deuxième plus grande au monde après l’Amazonie. On y trouve également le parc national de Minkébé, connu sous le nom du “poumon vert du Gabon” et abritant des arbres typiques, les okoumés, pouvant atteindre 70 mètres de hauteur.
L’exploitation de bois durable a le potentiel de contribuer à divers objectifs de développement durables identifiés par les Nations Unies, tels que l’objectif 1: pas de pauvreté, l’objectif 7: énergie propre et l’objectif 8: croissance économique.
[MOGED]
06/05/24 à 12h32 GMT