En plus de leurs recherches au quotidien pour le développement agricole au Cameroun voire dans la sous-région Afrique centrale, les chercheurs de l’institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) que dirige le Dr. Noé Woïn encadre, pour des travaux pratiques (TP), des étudiants de nombre de grandes écoles de formation à travers le pays.
C’est ainsi que dans le cadre d’un partenariat noué avec l’Université de Ngaoundéré, le Centre régional de recherche agricole (CRRA) de Wakwa (structure opérationnelle de l’IRAD) a reçu dans son laboratoire de référence, le 20 juillet 2020, pour des TP en microbiologie vétérinaire, une vingtaine d’étudiants de l’institution universitaire d’État de la région de l’Adamaoua.
Une séance de travail scientifique conduite par le chercheur en charge de la section microbiologie au CRRA de Wakwa, Jean Jacques Nemba Sambo.
Un véritable tremplin pour permettre à ces apprenants de concilier la théorie à la pratique. Car, le philosophe allemand Emmanuel Kant disait pertinemment : «La théorie est absurde sans la pratique et la pratique est aveugle sans la théorie».
C’était en marge de la cérémonie de lancement solennel de la distribution de 400 000 (soit une superficie de 4 000 de terres) plants d’anacardier aux organisations paysannes de la région de l’Adamaoua présidée par le Directeur général de l’IRAD, une vingtaine d’étudiants de la filière microbiologie vétérinaire est, dans le strict respect des mesures barrières contre la Convid-19, venue faire des TP au Centre de recherche IRAD de Wakwa (banlieue de la ville de Ngaoundéré).
Ce jour, laisse entendre le chercheur de l’IRAD, «il est question d’entretenir ces jeunes étudiants sur les milieux de culture» (en microbiologie vétérinaire).
C’est un travail, poursuit-il, qui nécessite différentes étapes pendant plusieurs jours. Avec notamment, la préparation du milieu, l’ensemencement, l’incubation pendant 24 heures.
D’ici à décembre, d’après l’encadreur, d’autres tests de coloration de Gram (positifs ou négatifs) seront effectués afin d’identifier ou de différencier les différents types de bactérie.
À l’issue de cette phase, renseigne-t-il, «il y a des tests de confirmation qui sont faites. Et dans les cas exceptionnels, il est effectué des tests de susceptibilité aux antibiotiques afin d’observer la résistance ou la sensibilité des germes par rapport aux antibiotiques utilisés».
Selon le jeune expert, «un milieu de culture est un support qui permet la culture de cellules, de bactéries, de levures, de moisissures afin de permettre leur étude».
Il est à relever que le labo du CRRA de Wakwa comprend, entre autres, les sections de biologie moléculaire, de microbiologie vétérinaire, d’immunologie vétérinaire, d’immuno-parasitologie, de sérologie, d’histologie, de lavage et stérilisation, d’électrophorèse et lecture, et de production des bio-fertilisants et de bio-pesticides.
Une véritable poule aux œufs d’or que l’institut bras séculier de l’État en matière de développement agricole met sans ménagement à contribution dans la production animale et végétale.
Pour mémoire, au CRRA de Wakwa qui couvre la zone agroécologique des hautes savanes guinéennes, la recherche en élevage est focalisée sur les maladies bovines (nodules, l’onchocercose bovine, la trypanosomose, la coccidiose, la cowdriose, la fasciolose, la dermatophilose… A côté de la santé animale, les recherches en amélioration génétique conduites dans les années 80 ont eu comme résultats la création de la race bovine dénommée ‘’Wakwa’’. Bien plus, des recherches sont faites sur la volaille et les petits ruminants. Et pour améliorer les pâturages, plusieurs espèces fourragères (le braccharia, le stylosanthes …) font également l’objet de recherche.
06/05/24 à 12h32 GMT