Rappelant l’adoption en 2015 du Programme 2030, M. ANEROOD JUGNAUTH, Premier Ministre de Maurice, a déclaré que les Nations Unies ont un rôle important à jouer en soutenant les efforts de chaque pays. Maurice a choisi de se focaliser sur l’éradication de la pauvreté et a introduit dans son budget, cette année, une indemnité de subsistance pour les plus pauvres d’un montant de 2 720 roupies par adulte qui est 40% supérieure au seuil du taux d’extrême pauvreté de la Banque mondiale de 3,1 dollars par jour.
Petit État insulaire en développement (PEID), l’objectif de développement durable 13 sur des mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques et 14 sur la vie aquatique sont d’une importance vitale pour la survie de Maurice, a ajouté M. Jugnauth, dont l’industrie touristique est contrariée par les effets négatifs du réchauffement de la planète.
Maurice a organisé la Conférence interministérielle sur l’économie bleue et les changements climatiques au début du mois de septembre avec la Banque mondiale. Le « Communiqué de Maurice » issu de cette Conférence servira de document de travail au dialogue du Fonds vert pour le climat qui aura lieu au Togo, le 15 octobre 2016, et au COP22 au Maroc.
Condamnant sans réserve les actes de terrorisme, M. Jugnauth a dit qu’une « ONU réformée », y compris une réforme en profondeur du Conseil de sécurité, était essentielle pour répondre de manière efficace aux menaces du terrorisme et aux nouvelles situations. Maurice adhère à la position de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité exprimée dans le Consensus d’Ezulwini et appuie l’octroi d’un siège aux PEID. Maurice appuie pleinement l’aspiration de l’Inde à avoir un siège de membre permanent du Conseil de sécurité.
Le Premier Ministre a rappelé que Maurice est un pays libre, souverain et indépendant depuis 48 ans mais que même aujourd’hui, elle ne peut pas exercer sa souveraineté sur l’archipel de Chagos et l’île Tromelin. Maurice a constamment protesté contre le démembrement illégal de Chagos et maintenu que l’archipel, y compris Diego Garcia, fait partie intégrante du territoire national conformément au droit mauricien et au droit international.
Maurice a toujours demandé l’achèvement complet du processus de décolonisation. Elle a appelé l’ancienne puissance coloniale à discuter pour trouver une solution crédible et juste mais ses efforts sont restés vains.
L’Assemblée générale a un rôle institutionnel direct sur cette question étant donné son rôle dans le processus de décolonisation dans le monde. Elle a la responsabilité d’achever le processus de décolonisation, y compris à Maurice. C’est pourquoi à la demande du Gouvernement de Maurice, l’Assemblée générale a inclus dans l’ordre du jour de sa soixante et onzième session, un point intitulé « demande pour un avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur les conséquences juridiques de la séparation de l’archipel de Chagos de Maurice en 1965 ».
Nous avons noté que le Royaume-Uni a exprimé son souhait de participer à un dialogue avec Maurice afin de régler cette question avant juin 2017.
La décolonisation de Maurice ne sera pas complète tant que la question de Tromelin n’est pas résolue. Nous avons un dialogue très constructif avec la France et nous l’exhortons à poursuivre ce dialogue pour un règlement rapide de ce différend dans l’esprit d’amitié qui caractérise les relations entre les deux pays. « L’intégrité territoriale est un principe de droit international. Les Nations Unies le reconnaissent et il est de notre devoir de la faire respecter », a dit le Premier Ministre.
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Source : ONU
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01/10/24 à 07h35 GMT