A l'ouverture de la première Conférence mondiale sur le transport durable à Achgabat, au Turkménistan, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré que le monde avait la détermination, l'imagination et la créativité pour transformer les systèmes de transport de manière durable et améliorer ainsi le bien-être humain, renforcer le progrès social et protéger la planète.
“Ce secteur est responsable de près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie. Et cela devrait augmenter considérablement à l'avenir”, a dit M. Ban dans un discours. “Sans action sur le front des transports, nous ne serons pas capables de limiter le réchauffement global sous les 2 degrés Celsius et aussi près que possible de 1,5 degré”.
Le seuil de 2 degrés Celsius a été fixé par les leaders mondiaux avec l'adoption de l'Accord de Paris sur le changement climatique en décembre dernier. Cet accord est entré en vigueur au début du mois, le 4 novembre 2016.
La conférence d'Achgabat, qui dure deux jours, réunit des représentants des Nations Unies, des gouvernements, du secteur privé et de la société civile, dans le but d'établir de nouvelles orientations dans le domaine des transports.
Le chef de l'ONU a rappelé que le transport durable était hors de portée pour un trop grand nombre de collectivités rurales. “Des millions de personnes handicapées ne peuvent utiliser les transports en commun parce qu'ils sont inaccessibles. Les personnes âgées ont du mal à se déplacer d'un endroit à l'autre. Même lorsque les transports sont disponibles, ils ne sont pas forcément sûrs - en particulier pour les femmes et les filles, qui ont souvent raison de craindre qu'elles puissent être attaquées”, a-t-il expliqué.
À cet égard, le Secrétaire général a souligné l'importance cruciale du transport durable, notant qu'il devait répondre aux besoins des plus démunis.
M. Ban a également souligné que les accidents de la route représentent environ un million et demi de vies perdues chaque année. “La grande majorité de ces accidents - neuf sur dix – ont lieu dans les pays en développement”, a-t-il noté, soulignant également la contribution des transports à la pollution atmostphérique.
Selon le chef de l'ONU, la réponse à de tels défis n'est pas “moins de transport” mais un “transport durable”. “Nous avons besoin de plus de systèmes respectueux de l'environnement, abordables et accessibles. Les progrès technologiques peuvent nous aider à y arriver”.
Le Secrétaire général a présenté plusieurs idées pour un transport durable : la nécessité d'un cadre politique intégré qui s'harmonise avec les objectifs de développement durable des Nations unies (ODD); la nécessité de répondre aux besoins des pays vulnérables, y compris les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement; la nécessité de promouvoir de meilleurs systèmes de transport dans les villes; la nécessité de rendre tous les systèmes de transport sûrs et sécurisés; la nécessité de répondre aux impacts environnementaux des transports afin d'atténuer l'impact sur le changement climatique et de réduire la pollution atmosphérique.
Le Secrétaire général a souligné que toutes ces idées ont besoin de financement et que les partenariats sont importants pour les mettre en oeuvre.
Communiqué de l'ONU
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01/10/24 à 07h35 GMT