De hauts responsables des Nations Unies et de la communauté internationale se sont félicité mercredi des deux décennies d'efforts pour protéger les enfants contre le fléau de la guerre en marquant le vingtième anniversaire de la résolution 51/77 (1997) de l'Assemblée générale sur la promotion et la protection des droits des enfants.
Lors d'une réunion informelle de l'Assemblée générale, le Président de cet organe de l'ONU, Peter Thomson, a qualifié cette résolution de « développement marquant dans nos efforts mondiaux pour améliorer la protection des enfants dans les situations de conflit ».
« Parmi les horreurs incompréhensibles qui se produisent dans le chaos des zones de guerre, des crimes, des violations et des abus sont perpétrés contre les membres les plus vulnérables de nos sociétés, à savoir nos enfants », a déclaré M. Thomson dans un discours.
Il a appelé à un effort concerté pour protéger les enfants dans les conflits armés, dans le cadre des engagements de la communauté internationale en faveur de la paix et de la sécurité, du développement durable et des droits de l'homme.
À la suite de la résolution historique adoptée il y a 20 ans, l'Assemblée générale a prié le Secrétaire général de nommer un Représentant spécial pour les enfants et les conflits armés. Ce poste est occupé actuellement par Leila Zerrougui, qui a succédé à Graça Machel, Olara Otunnu et Radhika Coomaraswamy.
C'est le rapport historique de Mme Machel datant de 1996 qui a conduit à la création du mandat et à la nomination d'un représentant spécial.
Elle a exhorté les États membres à considérer les enfants comme des 'zones de paix' et a déclaré qu'en se concentrant sur eux, « les responsables politiques, les gouvernements, les entités militaires et non étatiques commenceront à reconnaître combien ils détruisent avec les conflits armés et le peu qu'ils gagnent ».
La meilleure façon de protéger les enfants contre les conflits armés est de prévenir les conflits armés en premier lieu, a écrit Mme Machel. Cette idée fait écho au message du Secrétaire général António Guterres, prononcé par sa Cheffe de Cabinet, Maria Luiza Ribeira Viotti.
Le Secrétaire général a estimé que l'éducation de bonne qualité et le travail productif et décent pour les jeunes constituaient des conditions préalables à la fois pour la paix et le développement.
Toutefois, lorsque la prévention échoue, il demande au Bureau du Représentant spécial de continuer de surveiller et de signaler les violations. « Nous devons également continuer de renforcer les relations avec les autorités locales et nationales, les partenaires régionaux et la société civile pour prévenir et protéger les enfants contre les violations graves », a déclaré M. Guterres.
Au fil des ans, le Bureau du Représentant spécial a travaillé avec d'autres organismes des Nations Unies, notamment le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) pour protéger les enfants dans les zones de conflit. Parmi les projets communs, il y a la campagne « Enfants, pas soldats », qui vise à mettre fin au recrutement et à l'utilisation d'enfants soldats par les armées gouvernementales. Depuis 2000, le travail du Bureau et de ses partenaires a permis la libération de plus de 115.000 enfants soldats.
« Les enfants n'ont pas leur place sur le champ de bataille, leur place est à l'école où ils peuvent construire un avenir », a déclaré le Directeur exécutif de l'UNICEF, Anthony Lake, qui a participé à l'événement.
[ODD2030-16]
Communiqué de l'ONU (856 hits)
01/10/24 à 07h35 GMT