Source : Radio-Canada.
L’augmentation des coupes sur les terres de la Couronne telle que mentionnée dans le plan forestier du Nouveau-Brunswick en date de 2014, représente selon la coalition des producteurs forestiers américains, une sorte de subvention du gouvernement néo-brunswickois à son industrie forestière.
En effet, depuis 30 ans déjà, à l’instar des autres provinces canadiennes, les provinces de l’Atlantique sont exemptes de droits compensateurs sur le bois d’œuvre en destination des USA.
Il faut noter que la quantité de bois récoltée sur les terres publiques en Atlantique est largement inférieure à celle récoltée partout ailleurs au Canada sur ces mêmes terres.
De ce fait, le plan forestier adopté par le gouvernement progressiste-conservateur en mai 2014, qui avait décidé d’accroître la quantité de bois que les entreprises pouvaient récolter sur les terres de la Couronne, pourrait représenter un désavantage de la province face aux USA. Car cela a placé le Nouveau-Brunswick dans une situation équivalente au reste du pays, selon la coalition de l’industrie américaine. Cette dernière juge que plusieurs programmes d’aide à l’industrie du Nouveau-Brunswick remettent en cause le fait que la province bénéficie d’une exception.
La compagnie J.D. Irving qui s’est vu imposer un droit compensateur de 3,02 % mardi dernier, a plaidé elle-même sa cause. Cette décision concernant J.D. Irving est considérée par Fredericton, comme étant une illustration du fait que la situation du Nouveau-Brunswick est bien différente de celles des provinces extérieures à la région de l’Atlantique. « Nous ça nous indique, en faisant l’interprétation et l’analyse de cette décision, que le département du Commerce américain reconnaît que le Nouveau-Brunswick n’intervient pas avec des privilèges financiers aux entreprises », a indiqué Roger Melanson, président du Conseil du trésor du Nouveau-Brunswick.
M. Melanson a également ajouté que, bien que la décision soit négative, elle reste tout de même préliminaire pour le moment. « Nous allons faire tous les efforts et le premier ministre Gallant avec ses discussions avec le premier ministre du Canada ainsi que tous les autres premiers ministres vont tout tenter pour convaincre les Américains que nous devons avoir une exclusion », a- t’il affirmé.
Le chef du parti progressiste-conservateur, Blaine Higgs, quant à lui, a réitéré son intention de soutenir le gouvernement libéral dans ce dossier : « Ils ont notre appui, nous devons trouver une manière de protéger notre industrie ! Ça va plus loin que la politique. »
01/10/24 à 07h35 GMT