Par Cissokho Lassana
Le leydour : Senna (ou Cassia) italica est une plante vivace à feuilles caduques qui peut-être récoltée tout au long de l’année. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles elle est de plus en plus cultivée dans certaines régions du Sénégal.
L’agriculture, pilier de l’économie rurale sénégalaise, a été fortement affectée par le changement climatique, et la situation à peu de chances de s’améliorer. D’après Ibrahima Hathie, directeur de recherche à l’Initiative Prospective Agricole et Rurale, un institut dakarois de recherche et de formation en agriculture, les températures dans le centre du Sénégal devraient augmenter de 1,5 à 1,75 degré d’ici 2050, tandis que les précipitations devraient diminuer de 20 à 30 pour cent.
« Nous n’utilisons pas d’engrais et de pesticides chimiques. Tout est organique », a précisé Mme Deme avant d’expliquer que les attaques de parasites pouvaient être évitées en appliquant de l’huile de neem sur les cultures.
La culture de leydour profite à tout le village, a ajouté Aissatou Touré, elle aussi membre de l’association. « Nous nous soignons avec, nous traitons nos animaux et sa vente nous procure de l’argent. Keur Samba Dié a fait des émules puisque des villages environnants ont suivi nos pas. »
Selon Ndèye Ndiaye Touré, qui préside une association de 70 cultivatrices du village de Passy Kaymor, la culture de leymour a complètement changé leur vie. « Certes, nous cultivions des légumes. Seulement, il nous fallait de l’argent pour acheter des semences et autres intrants agricoles. Comme qui dirait, la culture du leydour ne nécessite aucune dépense financière particulière. Nous nous soignons avec et gagnons en plus de l’argent. Nous l’associons aux cultures maraîchères entièrement biologiques. C’est un plus pour nous les femmes. »
Source : IRIN
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01/10/24 à 07h35 GMT