GIDD : la complexification dans la préservation de la biodiversité actuelle en Haïti
Deux années après son appel à «l’adoption concrète de la Journée Internationale de la Biodiversité (JIB) en Haïti », en date du 22 mai 2016, comme évènement capable d’encourager les acteurs engagés pour le changement constructif non seulement à l’évaluation de leurs actions sur chaque année de travail, mais aussi de renouveler leurs engagements répondant aux besoins actuels et futurs, notamment la responsabilité liée à la sauvegarde de l’ensemble des espèces animales et végétales vivantes sur la terre et dans les eaux, cette année 2018 à l’occasion de cette journée, le Groupe d’Intervention pour le Développement Durable (GIDD) prodigue ses mots sur la préservation de la biodiversité qui est devenue de plus en plus complexe actuellement dans notre pays.
Aujourd’hui, la préservation de la biodiversité sur le territoire haïtien dépasse l’état de complication expliquée par la disparition continue d’un grand nombre d’espèces, considérée comme la réduction considérable des espèces vivantes de la planète terre. La couverture végétale d’Haïti continue à garder sa valeur critique. Sa perte de plus de 98% connue depuis des années est devenue plus grande. Le nombre de sources, soit 70, recensées depuis 2015 dans la forêt continue de s'assécher chaque année. La perte de 90 % des 60 espèces d’amphibiens endémiques à Haïti n’a pas obstrué. Aucune action étatique concrète au profit de la sauvegarde de la trentaine de Zones Clés de la Biodiversité (ZCB) que dispose Haïti, parmi les 20 000 identifiées dans plus de 200 pays dans le monde, n’a pas été réalisées depuis lors. L’épidémie prolongée qui attaque des arbres fruitiers dans la région des Palmes, particulièrement les cocotiers, et des plantes céréalières, spécialement la culture de petit mil, toujours dans cette région, met la paysannerie dans le désespoir de travailler en faveur de la production nationale. Avec le phénomène de rats qui rongent les plantations de riz dans la Vallée de l’Artibonite, accusé par la présence d’une nouvelle semence de riz, dans l’espace haïtien, portant le nom de « Jasmine 85 » en provenance du Vietnam, les habitants producteurs de riz se plaignent de leur récole exécrable. Sur chaque hectare de surface cultivée, ils récoltent seulement 3 sacs de riz. Face à cette situation, la dératisation pour eux est la solution incontournable. D’où, l’appel à la destruction d’une espèce animale en faveur d’une espèce végétale est vivant dans ladite vallée.
Tenant compte de ces différents constats et de nombreuses tentatives d’explications et de propositions relatives à la présente situation, pour cette année, le GIDD dans sa journée de réflexion sur la JIB fait appel à l’être humain afin d’accorder une place primordiale à la logique de l’action responsable pour arriver à des opérations utiles aux problèmes en question, et qui peuvent continuer sans mettre l’avenir en péril. Puisque la biodiversité a l’homme comme perturbateur et la disparition d’une espèce est une menace pour les autres espèces, à nous de jouer pour minimiser au maximum le danger qui alourdit nos responsabilités citoyennes.
Abram BELIZAIRE,
Professionnel en Sciences Humaines et Sociales
Responsable de Coordination du GIDD
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01/10/24 à 07h35 GMT