Son Altesse Royale la Princesse héritière Mary du Danemark, a clôturé les journées européennes du développement le 6 juin avec un plaidoyer passionné en faveur de l'avenir de la planète.
« Depuis trop longtemps, nous vivons dans un monde où la surconsommation, la croissance incontrôlée et l'épuisement des ressources de la planète règnent. C’est la raison pour laquelle, le monde, nous les peuples du monde, devons faire de grands efforts pour tenir les promesses qui ont été faites pour protéger la planète, remédier nos erreurs et préserver l'avenir de notre planète qui est la source de nos vies. Les filles et les femmes sont également essentielles à cette tâche, » a-t-elle déclaré.
Plus de 8 000 personnes ont participé à deux jours de discussions et de débats lors des journées européennes du développement organisées chaque année par la Commission européenne depuis 2006 en tant que lieu de rencontre pour la communauté mondiale du développement. Le thème de cette année était « Les femmes et les filles à la pointe du développement durable : protéger, autonomiser, investir.»
Toutes les préoccupations majeures des femmes dans la perspective du développement durable ont été soulevées dans des dizaines de séminaires et tables rondes, ainsi qu’autour de thèmes tels que l'intégrité physique et psychologique des filles et des femmes, la promotion des droits économiques et sociaux, l’émancipation des femmes et des filles ainsi que le renforcement de la voix et la participation des filles et des femmes.
L'une des pièces maîtresses des journées européennes de développement était le « Village Global », avec des stands qui exposaient des projets à succès et des rapports révolutionnaires provenant du monde entier.
Lors du débat de clôture, le lauréat du Prix Sakharov, Denis Mukwege, fondateur de l'Hôpital et de la Fondation Panzi, a été applaudi pour son travail infatigable d’aider les victimes de la violence contre les femmes en République démocratique du Congo. Le Dr Mukwege a raconté qu'il avait soigné en quelques années trois générations de femmes, où toutes les trois avaient été violées, la plus jeune n’ayant que deux ans. «Pour moi, c'était la preuve que je ne pouvais pas rester éternellement à l'hôpital en train d’opérer, il fallait faire plus, car nous traitons les conséquences mais il faut aller bien plus loin. Les corps des femmes ne devraient pas être un champ de bataille. »
Les journées européennes du développement mettaient fortement l'accent sur l'inclusion des jeunes afin d'engager de nouvelles voix et de nouveaux acteurs envers le développement durable. Dans la discussion de clôture, Jayathma Wickramanayake, l'envoyé spécial du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies pour la jeunesse, a contesté l’idée que les jeunes sont politiquement inactifs. « Comme tous les jeunes que vous voyez ici, ils trouvent leurs voix et moyens de participation. Si vous observez les manifestations pour les droits des femmes partout dans le monde, si vous avez vu ce qui s'est passé, par exemple, pendant le Printemps arabe, comment les jeunes femmes sont descendues dans les rues, exigeant que leurs voix soient entendues, ou les marches pour la vie des Noirs aux États-Unis, c'est comme ça que notre génération a choisi de participer. »
Il y avait aussi de la place pour la musique et l'artiste béninoise Angélique Kidjo ainsi que le chanteur sénégalais Youssou N'Dour ont animé la salle à travers de la musique populaire africaine.
De nombreux intervenants ont souligné les liens entre le développement et l'égalité des sexes. La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed, a déclaré que l'égalité des sexes était cruciale pour tous les pays et toutes les sociétés du monde.
"C'est la condition préalable au développement durable".
[ODD2030]
Communiqué de l'ONU (1484 hits)
01/10/24 à 07h35 GMT