Plus d'actes concrets et moins de colloques. C'est la demande faite, lundi dernier, par le président de la République pour le décaissement des fonds devant aider à éradiquer les fléaux qui gangrènent la société. Me Wade s'exprimait à l'ouverture de la troisième conférence des parties à la convention de Stockhom sur les polluants organiques persistants qui se tient à Dakar.

Le président de la République n'a pas mis de gants pour fustiger, lundi dernier, à l'ouverture de la troisième conférence des parties à la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (Pops), l'attitude de la communauté scientifique internationale qui, à ses yeux, ne cesse de multipler des rencontres qui ne servent à rien. 'Il n'y a pas d'actions. Moi je veux, je souhaite des actions', s'est-il emporté, avant de se désoler du fait qu"il y ait trop de réunions, de séminaires, de colloques et très peu d'actions'. Ce qui fait que 'malgré les fonds disponibles, rien n'avance'.

Une situation que Me Wade impute, d'une part, aux Africains 'qui n'ont rien fait pour la mise en projet'; et d'autre part aux pays développés qui, selon le chef de l'Etat sénégalais, 'cherchent à gagner du temps par rapport au décaissement des fonds d'appui annoncés'. Et Me Wade de s'interroger sur 'les milliards de dollars que beaucoup de pays avaient annoncés pour l'environnement, lors de la conférence de Rio'.

C'est une enveloppe estimée à plus de 4 milliards de dollars qui est arrêtée pour l'élimination, d'ici à 2015, des polluants organiques persistants.
Elh Saidou Nourou Dia
Publié sur le web le 3 Mai 2007