Pour son treizième numéro, la revue Émulations, revue des jeunes chercheurs en sciences sociales, propose d'explorer les rapports entre femmes et écologie. A ces fins, elle lance un appel à contributions. Les articles proposés (avant le 15 novembre 2012) pourront aborder les liens entretenus entre " femme " et " nature " en axant les réflexions sur les risques d'essentialisation de " la femme " auxquels pourrait mener l'écologie. Les auteur-es pourront ainsi explorer le courant spiritualiste de l'écologie et les éventuels dangers de mythification de " la femme " dans sa figure de génitrice et de mère.
Les différentes contributions pourront poser comme postulat que les dominations exercées sur la nature ainsi que sur " la femme " sont deux conséquences d'une même cause : le patriarcat. Il s'agira alors d'étudier le rapport que la science et le capitalisme entretiennent avec la " nature " et avec " la femme ".
Les auteur-es pourront aussi élaborer le lien entre écologie, femmes et technologies. En effet, pour les partisan-es de la " deep ecology ", les produits de consommation technologiques (tv, ordinateur, GSM, etc.) sont souvent décriés, alors que " la femme " a construit une partie de son émancipation à partir de certains d'entre eux (machine à lessiver, lave-vaisselle, etc.). Ainsi, certain-es théoricien-nes émettent l'hypothèse d'une participation de l'écologie radicale au renvoi au foyer de " la femme ". La " deep ecology ", en renouant avec le " hand made " et donc le " home made " mettrait en danger la libération des femmes des tâches ménagères.
Les contributions pourront s'intéresser aux rapports aux corps entretenus par le post- féminisme et aux questions écologistes que cela pose. En effet, aujourd'hui, le mouvement " queer " nous invite à dépasser les normes de genre. Transgenres, travestis nous suggèrent ainsi de dépasser les catégories d'homme et de femme, d'hétéro et d'homo, fixées pour une personne et dans le temps. D'un point de vue écologiste, on pourrait critiquer cette fascination pour les technologies (utilisation des hormones, de la chirurgie pour modifier les corps) et y voir une dérive libérale et une tentation à la toute-puissance sur la nature humaine.
Le cadre historique pourra être exploré, en s'interrogeant sur l'existence de liens entre mouvements féministes et mouvements écologistes.
La démarcation entre écoféminisme et féminisme pourra elle aussi figurer comme sujet de contribution.
L'appel n'étant pas figé, toutes les propositions traitant le champ " femme et écologie ", à l'aide des disciplines de la sociologie, de l'ethnologie, de l'anthropologie ou de la science politique sont les bienvenues. La revue Émulations invite donc à sillonner et explorer le lien entre " la femme " et l'écologie, à en redéfinir les contours et à présenter une vision plus claire de ces deux entités.
Les textes proposés seront écrits en français et compteront entre 4500 et 7500 mots. Les auteur-es feront attention à couvrir une problématique bien délimitée, et à soigner la précision et la concision de leur expression. Les auteur-es les feront parvenir sous format WORD, accompagnés d'un abstract de 300 mots, par email simultanément aux adresses redac@revue-emulations.net, eric@revue-emulations.net et delphine@revue-emulations.net.
La rédaction accusera réception des articles reçus dans la semaine. Un avis (acceptation - acceptation sous réserve de modifications - refus) sera notifié dans les 30 jours suivants, après lecture par un membre du comité de lecture et les responsables du numéro.
La dead-line pour l'envoi des contributions est fixée au 15 novembre 2012.
09/08/24 à 08h48 GMT