Le développement de la culture de l'oignon dans la vallée du fleuve Sénégal est confronté à des difficultés liées, entre autres, à la question du financement, la conservation de la production, a souligné, lundi à Bokhol, le porte-parole des producteurs, Moustapha Mbengue.
''Nous invitons l'Etat à financer ce secteur comme il le fait pour les autres spéculations notamment le riz et l'arachide'', a dit M. Mbengue devant le ministre du Commerce, de l'Industrie et du Secteur informel Malick Gakou.
Le ministre présidait une cérémonie de pose de la première pierre d'un magasin de stockage et de conservation.
Outre la question du financement, l'autre difficulté réside dans la conservation du produit, selon Moustapha Mbengue, relevant que les maraîchers perdent beaucoup d'oignons faute de magasin de stockage et de conservation.
''La production pourrit souvent dans les champs'', a expliqué le porte-parole des producteurs. Selon lui, il faut un magasin d'une capacité de plus de 1000 tonnes pour leurs besoins de stockage.
A ces difficultés, s'ajoute le problème du coût de la production dans la vallée, selon M. Mbengue. ''Si dans la zone sud, il faut 65000 francs Cfa pour aménager un hectare d'oignon, il faut entre 300 à 400 000 francs Cfa'' dans la zone de la vallée, a-t-il souligné.
Il faut également une subvention qui revient au producteurs et non aux intermédiaires, selon Moustapha Mbengue qui a plaidé la révision de la politique du gouvernement dans ce domaine.
Selon lui, les aménagements constituent également un problème pour les agriculteurs même si ce volet ne relève pas de la compétence du ministre du Commerce, de l'Industrie et du Secteur informel.
AMD/OID
aps.sn
09/08/24 à 08h48 GMT