Pendant les mois de janvier et de février 2013, une évaluation s'est menée au Mali, précisément dans le cercle de BOUREM, l'un des bastillons de la guerre au Mali. Dans cette partie du Mali qui constitue l'une des zones d'intervention de l'organisation Internationale Oxfam, le constat est ceci : Plus de 80% des adultes par manque de ressources, se privent de repas afin de permettre aux enfants d'avoir au moins deux repas par jour. En plus, ils réduisent leur ration alimentaire quotidienne ou alors partagent les vivres qu'ils reçoivent en dons avec les voisins et d'autres membres de la famille.
L'évaluation a permis de constater que la guerre a causé la hausse vertigineuse des prix des denrées de plus de 70%.
A cela vient s'ajouter la pénurie de carburant et les dommages causés par le conflit perturbent entre autres la fourniture en eau et en électricité de la ville du Nord Mali.
Selon Philippe CONRAUD, Directeur pays d'Oxfam au Mali, " à Gao, les prix ont augmenté et le riz local a connu une flambée de plus de 50 pour cent depuis octobre dernier. Cela reste éprouvant pour la population qui, du fait de l'absence d'institutions financières, n'a pas d'argent liquide à sa disposition et ne pourra plus faire face à ses besoins essentiels si cela perdure ".
Il est alors très urgent pour éviter le pire, que les acteurs humanitaires et les bailleurs de fonds se mobilisent voler aux secours de l'ensemble de ces couches vulnérables.
Aussi, Oxfam craint-elle que la question sécuritaire ne fasse oublier les besoins humanitaires et appelle, dès aujourd'hui, les bailleurs de fonds à combler le manque de financements des secteurs-clés que sont la sécurité alimentaire, l'eau, l'hygiène et l'assainissement, la protection, l'éducation, la santé, et le soutien des moyens d'existence.
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09/08/24 à 08h48 GMT