L'aide au développement a reculé de 4 % en valeur réelle en 2012, après
avoir baissé de 2 % en 2011. Dans plusieurs pays, la poursuite de la
crise financière et des turbulences dans la zone euro a conduit les
pouvoirs publics à donner un tour de vis budgétaire, décision qui a eu
un impact direct sur l'aide versée aux pays pauvres. On observe en outre
un redéploiement notable de l'aide des pays les plus pauvres vers les
pays à revenu intermédiaire. Un redressement modeste des niveaux d'aide
est attendu en 2013.
Le Secrétaire général de l'OCDE, Angel
Gurría, s'est déclaré préoccupé par ces chiffres et il s'est exprimé en
ces termes : "Il est inquiétant de constater que les difficultés
budgétaires des pays membres ont entraîné un deuxième mouvement
consécutif de repli du montant total de l'aide, mais je me réjouis qu'en
dépit de la crise, neuf pays aient tout de même réussi à accroître leur
apports d'aide. A mesure que se rapproche l'échéance de 2015 fixée pour
la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement, je
forme le voeu que la tendance au redéploiement de l'aide, qui se fait au
détriment des pays les plus pauvres, va s'inverser. Cette inversion de
tendance est en effet primordiale pour que l'aide puisse dûment
contribuer à la concrétisation des OMD."