Par infrastructures scolaires, il faut entendre : salles de classe, latrines, les cantines, les espaces récréatifs, le point points d'eau, l'équipement, la boîte à pharmacie, la clôture.

Deux principales contraintes à l'égalité de genre sont liées aux infrastructures éducatives : d'une la distances à parcourir entre les domiciles et les établissements éducatifs entraine des réticences familiales de divers ordres : les parents craignent pour la sécurité des filles, l'obligation de se restaurer à l'école est trop onéreuse pour de nombreuses familles et l'absence prolongée des filles du domicile entrave leur participation aux activités domestiques. D'autre part, l'absence de latrine séparées filles /garçons, de pensionnat pour filles, de périmètre protégés etc. dans les infrastructures existantes découragent aussi la présence des filles dans les établissements d'éducation, à tous les niveaux.

C'est pourquoi la présente fiche aborde la question de l'adaptation des infrastructures

1.      Publics cibles

Cette fiche s'adresse en priorité aux publics suivants :

-          Responsables politiques (femmes, hommes) ;

-          Partenaires techniciens et financiers ;

-          Autorités locales et élu-es locaux/les ;

-          Responsables (femmes, hommes) d'établissements (publics, privés etc. ) ;

-          Membres d'associations de parents d'élèves, de mères éducatrices, COGES.

2.      Objectifs de la fiche

Cette fiche a pour objectifs de :

-          Présenter l'intérêt d'infrastructures adaptées dans la recherche de l'égalité de genre, dans les établissements d'enseignements et de formation professionnelle ;

-          Identifier des pratiques néfastes à l'égalité dans le choix des infrastructures ;

-          Faire des propositions pour que les infrastructures favorisent l'égalité de genre.

3.      Questions à se poser pour engager la réflexion

 -          Les questions de genres sont %u2013elles abordées dans les normes/conditions/règlements en cours, s'appliquant à la construction d'infrastructures pour chaque ordre d'enseignement y compris le préscolaire, la formation technique et professionnelle ?

-          Quels aménagements permettraient de répondre aux besoins spécifiques des élèves des deux sexes et de promouvoir l'égalité de genre dans les établissements d'éducation.

-          Que faut-il faire pour que ces infrastructures répondent aux besoins spécifiques des handicapé-e-s des deux sexes ?

4.      Que faire et comment agir ?

-          Consulter les élèves, les enseignant(e)s, et les parents (femmes et hommes) pour diagnostiquer les problèmes liés aux infrastructures dans les établissements qui défavorisent l'égalité entre sexes ;

-          Intégrer les discussions de genre liées aux infrastructure dans les réunions communautaires et les plans de développement communaux ;

-          Au niveau national, intégrer ces discussions dans les politiques, programmes et budgets ;

-          Définir des normes nationales sensibles au genre en lien avec les infrastructures et les équipements ;

-          Former au genre les personnels responsables de la conception et de l'amélioration des infrastructures, et de l'équipement des établissements (ex. chefs d'établissements) ;

-          Améliorer les infrastructures de base selon le genre (latrines, terrains de sport) ;

-          Sensibiliser les élèves et autres utilisateurs au respect et au partage des infrastructures entre les sexes ;

-          Solliciter les communautés et les bailleurs pour l'améliorer l'environnement en tenant compte des diagnostics locaux.

5.      Pratiques à éviter

Pour " adapter les infrastructures éducatives afin de favoriser l'égalité de genre ", il faut éviter/cesser de :

-          Construire des écoles hors normes au niveau du secteur privé ;

-          Sous équiper les salles de classe, ce qui réduit l'accès des filles ;

-          Ne pas entretenir les constructions réalisées ;

-          Oublier les besoins distincts des filles et des garçons au moment de la conception des infrastructures ;

-          Privilégier les infrastructures qui sont plus adaptées aux garçons qu'aux filles en tenant compte également d'autres paramètres tels les handicaps.