La forte augmentation des populations de méduses pourrait bien être
l'une des causes de la contraction des stocks halieutiques constatée en
mer Méditerranée et en mer Noire, d'après un nouveau rapport publié par
la FAO.
La surpêche, qui fait disparaître les grands prédateurs
marins, est l'un des facteurs expliquant cette prolifération de méduses.
Un cercle vicieux peut s'ensuivre, puisque les méduses se nourrissent
de larves de poissons et de juvéniles, ce qui "réduit encore la
résilience des populations halieutiques déjà frappées par la surpêche",
indique le rapport, qui émane de la Commission générale des pêches pour
la Méditerranée de la FAO.
Ainsi, la méduse "pourrait être la goutte d'eau qui fait déborder le vase", commente cette étude sur la prolifération des méduses en mer Méditerranée et en mer Noire.
Normalement,
seule l'incidence de la pêche pratiquée par l'homme est prise en compte
pour fixer les seuils de référence pour une pêche durable, explique le
rapport. Mais les méduses peuvent avoir des répercussions considérables
sur les oeufs et les larves de poisson, soit directement, soit parce
qu'elles entrent en concurrence avec d'autres espèces pour leur
nourriture. Il faut donc les prendre en compte dans toute approche
écosystémique de la gestion des pêches.