Le numéro 100 de la lettre NAPA nous rappelle le programme du Papaco au Congrès Mondial de la Conservation (2 au 5 septembre). Elle parle aussi d'apiculture en support de la conservation, de conflits homme/éléphants, de protection des forêts classées, de conservation des grands singes, d'éducation environnementale et de solutions connectées pour la sauvegarde des parcs.
Le numéro 100 de la lettre NAPA
Edito : Geoffroy MAUVAIS Coordinateur du Papaco
Une marque… de confiance
Il y a un an, les parcs nationaux français créaient leur propre marque, dénommée « Esprit parc national ». Il s’agit assurément d’un joli coup de communication. Mais que se cache-t-il au juste derrière cette démarche ?
L’idée est de développer une identité, pas seulement visuelle, à laquelle les habitants dans et autour des parcs adhèrent et au moyen de laquelle ils singularisent les produits locaux. La marque Esprit parc national met donc en valeur des activités, des lieux et des produits imaginés, fabriqués, commercialisés par les habitants qui soutiennent la conservation des parcs, localement.
Certes, les parcs nationaux sont des lieux créés pour la conservation de la biodiversité, mais ils sont aussi des espaces de vie pour les populations et à ce titre doivent valoriser les activités compatibles avec le respect de la nature et participer à la sauvegarde du patrimoine culturel. En créant cette marque, les parcs démontrent qu’ils peuvent aussi se mobiliser autour d’une ambition partagée avec les acteurs économique locaux pour valoriser leurs produits ou leurs activités. Cette marque doit être pour le consommateur un signe de qualité, d’originalité, d’authenticité qui suscite la confiance et le soutien à la philosophie des parcs. L’achat devient presque un acte militant qui vise à renforcer la cohésion du territoire et l’aide à faire face à ses multiples défis.
Une grande diversité de produits et d’activités est concernée : les hébergements touristiques, les activités menées dans la nature comme la randonnée, l’artisanat basé sur les matières premières du cru, l’élevage local, ses races régionales et ses produits spécialisés, le miel ou autres produits sauvages récoltés dans ou près du parc, l’agriculture biologique… tous bénéficiant des savoir-faire locaux. La marque reconnait des produits typiques, ancrés localement et elle démontre que la nature est non seulement une alliée pour produire mais aussi elle-même un produit des pratiques vertueuses que le parc défend. Au-delà des consommables sur lesquels elle repose, la marque installe un nouvel état d’esprit entre les différents acteurs, plus positif, plus inclusif, plus solidaire car elle créée une dépendance entre eux et la qualité de l’ensemble devient tributaire de la qualité de chacun. Artisans, agriculteurs, apiculteurs, éleveurs, guides, hôteliers… tous s’engagent à promouvoir la marque et ainsi témoigner de leur passion pour le territoire sur lequel ils vivent, mais aussi de leur culture professionnelle et de leur connaissance de ce lieu unique et de ces savoir-faire précieux...
Télécharger la lettre des Aires Protégées d'Afrique
La lettre précédente
Télécharger la lettre des Aires Protégées d'Afrique (915 hits)
La lettre précédente (736 hits)
09/08/24 à 08h48 GMT