Quels sont les potentiels sur lesquels le Mali et son septentrion pourraient construire une stratégie inclusive de développement à long terme ? C’est l’une des principales questions à laquelle tente de répondre le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, CSAO. Bien vrai qu’il n’y a pas de Développement sans Paix et faisant, volontairement, abstraction des conséquences de la crise sécuritaire que connait le pays depuis 2012 et des enjeux de stabilisation, le CSAO fait une analyse des perspectives économiques pour les régions nord du Mali qui sont Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudénit.
Pour cette plateforme, en décroissance depuis l’indépendance, la part du septentrion dans l’économie nationale est de l’ordre de 5 %, selon les statistiques de 2015. Cette tendance ne devrait pas s’inverser, car les potentiels de croissance sont plus importants dans la partie sud du pays. Le Club indique qu’au niveau national, le septentrion n’est pas particulièrement désavantagé en termes de pauvreté et autres indicateurs sociaux, à l’exception de l’éducation et de l’accès à l’eau potable. Les crises alimentaires ne se limitent pas aux seules régions du nord, toutefois les populations de ces dernières sont très vulnérables aux conséquences de mauvaises récoltes et de déficits fourragers. Le commerce transsaharien, hors économie criminelle, est une activité économique majeure qui témoigne de la vivacité de la vocation commerciale transsaharienne du septentrion alors que l’agriculture ne représente que 1,2 % des surfaces cultivées et 4,3 % de la production céréalière du Mali. Concentrée dans la région de Tombouctou, son avenir réside dans la maîtrise de l’eau. La construction du barrage de Taoussa pourrait en partie changer la donne. Dans la région de Tombouctou est également concentré l’essentiel des activités de pêche dont l’essor se heurte aux contraintes de l’enclavement. Lire la suite
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09/08/24 à 08h48 GMT