Le gouvernement Canadien a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005 afin de respecter ses engagements en vertu de l’accord de Paris sur le climat. Mais il risque de faire face à un mur. En effet, « Selon un sondage de la firme Angus Reid publié mercredi le pourcentage de canadien qui soutiennent le gouvernement fédéral pour la mise en place de la taxe carbone est passé de 56% en avril 2015 à 44% en juin 2017. »
Selon ce sondage, un Canadien sur deux pense que le gouvernement fédéral devrait attendre avant de mettre sur pied cette taxe pour éviter que les entreprises canadiennes ne soient désavantagées par rapport aux entreprises américaines.
Selon, M. Korzinski, chercheur associé chez Angus Reid, «Une majorité de Canadiens croient que le gouvernement fédéral devrait attendre avant d'aller de l'avant parce qu'ils craignent de voir des entreprises déménager aux États-Unis où la réglementation sera moins contraignante». Toujours selon Monsieur Korzinski, «Les Canadiens voient que ça pourrait faire mal à leur portefeuille s’ils doivent payer le coût de ce programme »
Le président américain Donald Trump (qui pense que les changements climatiques font partie d’une histoire montée de toute pièce) a retiré son pays de l’accord de Paris sur le climat qui vise à réduire substantiellement les émissions mondiales de gaz à effet de serre pour lutter contre les changements climatiques. Ce qui implique que les entreprises américaines auront moins de contraintes liées aux émissions de gaz à effet de serre.
Pour ce qui est de notre province, 67 % de Néo-Brunswickois sont opposés à la taxe fédérale sur le carbone, car ils estiment que, cette taxe risque de faire grimper le prix de l'électricité.
Et même en Colombie-Britannique (qui a été la première province à se doter d’une taxe sur le carbone en 2008) ; « les résidents sont plus que jamais divisés sur la tarification fédérale. 50% s’y opposent et 50% l’appuient ». Fait étonnant, le Québec (souvent considéré comme une province ‘’rebelle’’) est la seule province où taxe sur le carbone obtient une majorité d’appui (55% des Québécois la soutiennent).
Si le Nouveau-Brunswick ne fait rien, la taxe fédérale sur le carbone de 10$ la tonne en 2018 s’appliquera à tous les types de combustibles fossiles, sur toute l’étendue de la province. Elle augmentera de 10$ par année pour atteindre 50$ en 2022. Cela se traduira par une augmentation graduelle du prix de l’essence qui atteindra environ 11 cents le litre en 2022.
Source : Acadie Nouvelle, huffingtonpost.ca, ma Presse, Radio Canada.
09/08/24 à 08h48 GMT