«Il nous faut encore plus de moyens financiers; pas moins de 348 millions de dollars». C'est plaidoyer lancé le 06 octobre dernier par Najat Rochdi, la coordonnatrice humanitaire de l’Organisation des Nations unies (Onu) en République Centrafricaine (RCA), aux ambassadeurs accrédités à Yaoundé. La diplomate s'exprimait ainsi pour leur faire passer le message de sensibilisation visant la levée de fonds destinés à «sortir la population dans le besoin de l’indigence et de la vulnérabilité» et à offrir une meilleure protection à la population civile prise pour cible par les groupes armés et, enfin à accompagner les vœux de paix de la majorité des Centrafricains.
Les fonds attendus sont évalués à l'aune du poids du déficit de financement du Plan de réponse humanitaire (PRH) 2017. Ce plan n’était financé au 30 septembre qu’à hauteur de 148,5 millions de dollars soit 30% des besoins exprimés. L’augmentation des besoins que l'on peut constater est due à une résurgence de la violence depuis le début de l’année. «A ce jour, à Bangassou, Bria, Alindao, Zemio et dans plusieurs autres villes de la RCA, les exactions contre les civils prennent à nouveau une ampleur inédite depuis la période de violence extrême de 2013 et 2014», a décrit Najat Rochdi. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA - acronyme anglais pour Office for the Coordination of Humanitarian Affairs) la majeure partie du pays est désormais replongée dans un conflit ouvert. Du coup, la population dans le besoin est passée de 2,2 au début de l’année à 2,4 millions de personnes, dont 600 000 sont des déplacés internes et 513 666 des réfugiés dans les pays limitrophes.
09/08/24 à 08h48 GMT