La nature, où tout est interconnecté, est un brillant exemple de la puissance et de l’intelligence de la collectivité. Afin de remporter des succès et avoir plus d’impact, la communauté de la conservation devrait s'inspirer du monde naturel, dépasser les silos et solliciter de manière proactive même les partenaires les plus improbables, y compris les entreprises et l'industrie - écrit Jon Stryker, fondateur et président de la Fondation Arcus.
Si nous voulons atteindre notre objectif commun, celui de conserver la nature et vivre de manière durable sur la planète, le mouvement international de la conservation aura besoin d’actions collectives.
Bien que nos actions en tant qu'acteurs individuels ou organisations non gouvernementales dans le domaine de la conservation soient importantes, il est probable que nous obtiendrons plus d’impact si nous unissons plus efficacement notre travail et nos ressources à ceux des autres. Par « autres », je ne parle pas seulement des autres conservateurs. Je parle aussi des communautés autochtones, des activistes et même de partenaires industriels potentiels.
Nous devons faire preuve de plus de pragmatisme dans le choix de nos co-équipiers.
Bien qu'il puisse être inconfortable d'inclure des personnes que nous avons historiquement perçues comme des problèmes ou des obstacles à la résolution du conflit croissant entre les intérêts économiques et la nature, nous devons faire preuve de plus de pragmatisme dans le choix de nos co-équipiers.
J'en suis venu à éprouver de fortes émotions à ce sujet au cours de plus de deux décennies durant lesquelles j'ai consacré du temps et des ressources à la conservation des singes, personnellement et de par mon rôle de Fondateur et Président de la Fondation Arcus. Très souvent, je vois des projets qui opèrent en autarcie - des projets montés par une seule personne ou une seule organisation - et je me demande si la coordination avec des partenaires, même improbables, n’aurait pas pu donner de meilleurs résultats et avoir un plus grand impact.
Dans l'ensemble, nous devons constamment nous demander si, en tant que mouvement, nous utilisons trop peu de ressources, nous ratons des opportunités en omettant d’inclure un partenaire qui aurait pu apporter un autre point de vue, si nous dupliquons les efforts ou même si entravons le succès d'autres projets de valeur. Les obstacles auxquels nous sommes confrontés ne peuvent pas être surmontés si nous continuons à travailler en vase clos, en particulier lorsque nos projets sont regroupés dans la même région géographique...
Lire l'article sur le site de l'UICN (1507 hits)
09/08/24 à 08h48 GMT