L’isthme de Chignecto est un isthme se trouvant entre les provinces canadiennes du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse et reliant la partie continentale de la Nouvelle-Écosse à l’Amérique du Nord. L’isthme sépare la baie de Chignecto, sous bassin de la baie de Fundy, de la baie Verte donnant dans le détroit de Northumberland.
Selon un rapport de l’ONU, « L’isthme de Chignecto compte parmi les zones les plus exposées au risque d’élévation de la mer dans le monde dû au changement climatique ». À certains endroits, comme à Aulac, au Nouveau-Brunswick, la seule chose qui retient les eaux de la baie de Fundy est la voie ferrée entre les deux provinces.
L’isthme de Chignecto joue un rôle énorme dans la viabilité économique de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick ainsi qu’à Terre-Neuve, car la plupart des commerces en direction et en provenance du reste du Canada voyagent sur les autoroutes et les chemins de fer qui traversent le marais entre Sackville, au Nouveau-Brunswick et Amherst, en Nouvelle-Écosse.
Selon, le ministre des Transports et de l’Infrastructure de la Nouvelle-Écosse, Lloyd Hines, « C’est un important couloir commercial avec 20 milliards de dollars d’échanges commerciaux qui y transitent chaque année. »
Une entreprise a été choisie pour étudier l’impact du changement climatique sur la liaison de transport vitale à travers l’isthme de Chignecto reliant la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick.
L’étude déterminera des recommandations pour protéger le corridor de transport à l’intérieur l’isthme de Chignecto de l’impact des changements climatiques.
L’étude de 700 000 $ a été annoncée en mai 2018, mais a été retardée par les élections au Nouveau-Brunswick. Elle est financée par le Fonds national des corridors commerciaux nationaux de 2 milliards de dollars du gouvernement fédéral, l’autre moitié étant fournie par les gouvernements provinciaux du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.
Wood Environment & Infrastructure Solutions, une division de Wood Canada ltd, a été nommée le 29 janvier comme promoteur retenu pour mener cette étude de faisabilité pour l’isthme.
Selon le ministre du Nouveau-Brunswick, Bill Oliver, « il y a trop en jeu pour ne rien faire ».
Cette étude de faisabilité permettra à toutes les parties de travailler ensemble et de trouver une solution pour garantir que ce lien commercial reste viable.
Sources : www.gnb.ca, www.canada.ca
09/08/24 à 08h48 GMT